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03/08/2009

RECORD BATTU !

............................................À Alain Sagault



Elle ressuscita le second jour !

 

(As-tu plus court, Alain ?)


Commentaires

Oui, Éric, à mon avis du moins:

-Oups! Pardon!
-De rien…

Deux lignes, mais seulement quatre mots!

Un poil plus long, mais encore lapidaire, celle-ci, extraite d'un recueil à venir, que tu m'as donné envie de finir pour de bon:

RACCOURCI

– Est-ce que je vous ai déjà raconté l’histoire du…
– Oui !

Je suis sûr que ça ne t'est pas arrivé à Châteauroux, ce qui me permet de te servir la plus courte de toutes, applicable de surcroit à bien des situations, comme l'a fort bien compris la petite Léane, deux ans et demi:

- Encore!

Qui dit mieux?

Écrit par : Alain Sagault | 03/08/2009

Ce genre littéraire si cher à Sternberg a des règles, dont raconter de la façon la plus courte possible une histoire qui fait référence à un contexte connu - le plus souvent sous-entendu. Ton premier "exemple" est très passe-partout. Le deuxième est tout tout bon ! Le troisième, c'est une réponse ?

Le truc le plus court à ma connaissance (je n'ai jamais vérifié, lu ça dans une antho il y a longtemps) ne sera jamais battu. Il s'agit d'un échange de lettres entre Victor Hugo et son éditeur suite à la publication des "Misérables" (si ma mémoire est bonne) :

Hugo : ?
Son éditeur : !

Là, qui dit mieux ?

Écrit par : Éric | 03/08/2009

Écrit par : Alain Sagault | 04/08/2009

"Encore!", ça me paraît un fulgurant résumé de la condition humaine, mais j'admets que pour en saisir tout le suc et le pouvoir proprement magique il faut avoir vu et entendu la petite Léane le prononcer, la bouche arrondie et les lèvres gonflées, le nez à peine froncé et les yeux en boules de loto, avec toute la tendre ironie du désir qui sait qu'il va être comblé et sourit déjà de jouissance anticipée.
Pour le coup du ? et du !, à supposer qu'il soit authentique, je le trouve faible, même si Hugo s'y révèle, pour une fois, capable d'une concision qui lui fait trop souvent défaut dans le reste de son œuvre!

Écrit par : Alain Sagault | 06/08/2009

"Encore !" semble relever plus du théâtre, non ? Quant à Hugo, pour une fois qu'il s'est montré original (ainsi que son éditeur), ne lui balançons pas de pavé !

Écrit par : Éric | 06/08/2009

Ça, c'est de la réactivité! Chapeau, ô sentinelle toujours en éveil!
Théâtre, pourquoi? Et pourquoi pas? Théâtre, continent de la planète lettres, non?
Pour Hugo, quoique pas hugolâtre, je trouve que quand il se contient un peu, ou se lâche vraiment, ça décoiffe pas mal, y compris côté originalité. Et puis j'aime ses dessins, qui interrogent quand même davantage que ce lapidaire mais tout de même un peu court "?"
Sympa, ce dialogue virtuel, mais nous manque l'ombre tutélaire du poirier et le sourire de Corinne, non?

Écrit par : Alain Sagault | 06/08/2009

Je n'ai rien contre le théâtre, Alain ! Si ce n'est que j'y vais très rarement... J'ai présenté mon "examen de maturité" en fin de collège (un examen qui n'existe plus mais qui, en dix-neuf cent septante-six était obligatoire ici pour continuer en fac) sur une pièce de Fernando Arrabal : Et ils passèrent des menottes aux fleurs. Un fameux souvenir ! Mon professeur de français s'est presque excusé devant les membres du jury !

Hugo, pas trop mon verre de bière. Dans les rom', je préfère Lamartine (ne frappe pas !!!) et Nerval.

On ne peut pas tout avoir : tu as l'ombre du poirier et moi le sourire de Coco...

Écrit par : Éric | 06/08/2009

Ah, le romantisme! Hugo, quand même, mais d'abord Musset et Nerval, plus fraternels, et qui en bons romantiques se contentaient de vouloir tout avoir, alors qu'Hugo avait tout ce qu'il voulait…
Car on peut tout avoir, Éric, mais c'est dommage, ça ne laisse plus rien à désirer. D'où, pour HUgo, l'exil, cette providence.
Pour ce qui est de Lamartine, des souvenirs scolaires m'encouragent peu à tenter de le rencontrer. Je me console en me racontant que, d'après des sources autorisées, on ne peut pas tout avoir.
Voire…
Je lirai peut-être un jour Lamartine.
Par ta faute!

Écrit par : Alain Sagault | 07/08/2009

Pour Lamartine, c'est plutôt affectif : c'est grâce à (ou à cause de ?) lui que j'ai commencé à m'intéresser à la poésie. Je doute d'ailleurs le relire un jour... Mais quand tu as seize ans, c'est pas mal.

Marrant : c'est le "post" le plus court et c'est celui qui est le plus commenté.

Écrit par : Éric | 07/08/2009

Un bel échange!

Écrit par : éric | 07/08/2009

Absolument!
Ravi d'avoir pu faire ce petit bout de chemin avec toi.
Au plaisir!

Écrit par : Alain Sagault | 08/08/2009

Bon, ben, je vous laisse, Éric et Alain. Ne racontez pas trop de bêtises !

Écrit par : Éric | 08/08/2009

« En Californie, les parlementaires réfléchissent à limiter la longueur des contrats d'utilisation, que personne ne lit. Les élus envisagent de les limiter à 100 mots et d'obliger les juristes à employer un langage clair et concis. »
http://www.numerama.com/magazine/25050-en-californie-les-cgu-pourraient-etre-limitees-a-100-mots.html
« L'an dernier, des universitaires de la faculté de Carnegie Mellon ont publié une étude sur le temps nécessaire pour lire tous les contrats qu'un internaute lambda peut rencontrer au cours d'une année. Le résultat est étonnant : il lui faudrait un mois par an. En moyenne, chaque texte contient 2514 mots [2101 mots pour Blogspot – http://www.google.com/intl/fr/policies/terms/ –, 3186 words for WordPress.com – http://fr.wordpress.com/tos/ –, 4541 mots pour Hautetfort.com – http://www.hautetfort.com/tos.html –, 5746 pour OverBlog – http://www.over-blog.com/reglement.php ] et il faut entre huit et dix minutes pour en voir le bout. »

Écrit par : Nicolas Esprime | 13/02/2013

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Écrit par : Éric | 13/02/2013

« Et là, paradoxalement, d’avoir « compliqué » le problème permet de le résoudre plus simplement. »
Yann Brenier, La brouette de Monge ou le transport optimal, http://images.math.cnrs.fr/La-brouette-de-Monge-ou-le.html

Écrit par : Nicolas Esprime | 13/02/2013

Fabuleux ! Digne de passer dans les fous littéraires, s'il s'agissait de littérature.

Écrit par : Éric | 13/02/2013

C'est passé, c'est passé ; il en est brièvement (pp. 113-114) question dans les Actes du Colloque brouettiste* (Éditions Jean-Paul Rocher, 2012, http://jprocher-editeur.com/ ) : « le raisonnement nécessaire à la résolution de « la brouette de Gaspard Monge » a permis au mois de mai de l'an 2000 à des astrophysiciens [...] d'expliquer les origines de l'univers. »

* « Honneur, gloire et postérité
À Jean-Bernard Pouy, qui ne put être présent et le regrettera toute sa vie, mais qui a permis la rencontre avec Jean-Paul Rocher, éditeur de ce superbe ouvrage pérennisant que nous saluons plus bas que brouette et ne pouvons pas, 'mais vraiment pas', taxer de dérive commerciale. » (p. 129)

Entre le colloque et l'édition du livre, Ghenadie Popescu, armé d'une brouette, en a profité pour franchir la frontière moldavo-transdniestrenne :
http://www.courrierinternational.com/article/2011/12/07/voyage-en-brouette-au-pays-qui-n-existait-pas
« Il n'y a pas au monde d'image plus pacifique qu'un homme poussant une brouette », commente-t-il.

Écrit par : Nicolas Esprime | 13/02/2013

Il y en a des choses qu'on ignore !

Écrit par : Éric | 14/02/2013

Les commentaires sont fermés.