Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/01/2025

ROMAMBRYON (1)

Il s’agit de fournir l’incipit d’un roman (environ 1200 signes) ainsi que ses trois dernières phrases. Au lecteur d’imaginer la partie manquante !

1. LA VESPASIENNE DE SAINT-SULPICE (roman noir)

Freddy-la-Picole, surnommé ainsi car il ne consommait jamais une goûte de breuvage alcoolisé, poireautait depuis dix minutes devant la vitrine du night-shop de la rue des Canettes où il avait donné rendez-vous à Jewel à vingt-trois heures tapantes. Il consulta à nouveau sa toquante, une Fossil connectée à lecture digitale achetée trois jours plus tôt chez un fourgue de Saint-Ouen : 23:12:07. Si elle arrive après le quart d’heure académique, pensa-t-il, elle va se prendre un jeton d’absence en signe de welcome !
La jeune frangine arriva à 23:14:37, à vingt-trois secondes de se manger une mandale en pleine poire autant qu’en public.
— La ponctualité, tu connais pas ? glapit Freddy tel un Pinscher nain acculé face à un Staffordshire.
— Oh ! À la niche, Médor ! Coucouche panier papattes en rond ! À c’t’heure-ci, y a moins d’métros qu’à celle des gagne-petit !
— La prochaine fois, pars un quart de plombe plus tôt et tu seras à temps. Bon, c’est pas tout ça. J’suis sur une combine de première et j’ai besoin d’une meuf bien foutue et pas trop bécasse dans le casting.
— Ça pourrait m’conv’nir. Ça rapporte lourd ?

[…]

Le lundi matin suivant l’enterrement, des ouvriers de la municipalité entamèrent la destruction de la pissotière. Freddy, la larme à l’œil, assista de loin au carnage. Il ne lui restait plus qu’à investir une autre lisbroqueuse pour redémarrer sa lucrative magouille, cette fois sans Jewel et Michette.

Commentaires

Avoue : tu as tout simplement la flemme d'écrire la partie centrale. :D

Écrit par : Bella | 14/01/2025

Répondre à ce commentaire

Bien vu, Bella !

Écrit par : Éric | 18/01/2025

Il raffine, le Rico, en reprenant, mode feignasse, "Si par une nuit d'hiver un voyageur", de Calvino.

Tiens, moi, je te la raconte, la part manquante:

- D'quoi bouffer chez Didine pendant un mois.
- Wouahou ! interjecta la gagneuse en guise de réponse.
- Michette est déjà sur place avec un plein sac de pain de minuit qu'elle a mis à détremper dans la vespasienne d'la rue Palatine
- Et le rôle à mézigue c'est-i-quoi ?
- T'auras qu'à t'faire bouffer culotte et chaglatte imbibée de puanteur bien humide, après qu'le mecton, il aura fini de se repaître.
- Je le baptise, c'est ça ?
- T'as tout pigé. Avec Michette, qu'est cachée pas loin, on rapplique et on le fait chanter. Je sais où crèche le gonze et sa rombière serait pas ravie d'apprendre qu'son légitime il préfère autre chose qu'son miroton. C'est l'heure, vas-y, j'te suis de près.
Tout se passa pas comme prévu. Le pigeon bouffa aussi le fion à la môme Jewel, mais en enfonçant par la même occase un .38. I'se régala, l'pourrave, pendant que la môme gueulait comme un putois. Le pigeon pigeonnant, même avec la tronche et une partie du bustier breneux autant qu'pisseux vida son chargeur dans les entrailles de la pauvresse. Toujours aussi conne, Michette voulut intervenir. Trop tard. Sa potesse était ad patres et l'autre avait sorti son surin qu'il planta tout juste dans le foie de la nouvelle venue. Elle clampsa sitôt fait. Le sieur La Picole qu'avait tout zyeuté s'esbigna rapido. L'autre essuya ses armes au chemisier de Michette, essuya itou les reliefs de son repas avec une serviette qu'il tira d'une de ses poches, se dirigea en sifflotant vers le Boul'Mich par les ruelles désertes, sans oublier de se débarrasser de la serviette compromettante dans la benne d'un camion-poubelle dont c'était l'heure de ramassage des ordures. S'il boulotta le sauté de veau ? J'en sais rien et j'm'en branle. La flicaille chercha pas trop à savoir : des macchab', y en avait des tonnes chaque nuit à Pantruche. Un de plus, un de moins...


Roman bouclé. Alors, heureuse, Bella ? Si le taulier veut améliorer ce premier cum, comme tu dis bien joliment, no problem : c'est cadeau.

Le bi à tous deux.

Parrain.

Écrit par : Parrain | 15/01/2025

Répondre à ce commentaire

Pas mal, cher Parrain, merci pour l'effort, bien que ce soit un peu court pour le Goncourt...

Écrit par : Éric | 18/01/2025

Salut, Rico !

Parrain ne vise que les têtes de pioche, les figures d'ampoule et autres tronches de conconnardeaux, et ça paye mieux que le Goncourt à quoi nous préférons le con des dames, court ou long.

A la revoyure.

Le bi.

Écrit par : Le Désentripailleur | 18/01/2025

Répondre à ce commentaire

Merci pour ces précisions, cher Désentripailleur.

Écrit par : Éric | 20/01/2025

Écrire un commentaire