12/09/2009
INDIGENTS DE DUBLIN
Dans College Green
contre le mur
de la Bank of Ireland
un vieil homme à genoux
le buste penché
tient ses mains jointes
au-dessus d’une image pieuse
flanquée d’une bougie.
Quand nous repassons là
une heure plus tard
il n’a pas bougé.
Il n’a même pas un gobelet
pour mendier.
À quoi peut-il bien servir ?
Sa bougie, elle,
a un peu fondu.
Extrait de Indigents de Dublin (recueil instantané).
Épuisé.
10:52 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
Le sens du détail: seule la bougie marque le temps qui passe.
Écrit par : éric | 12/09/2009
Elle est d'ailleurs la seule à faire quelque chose d'intéressant.
Écrit par : Éric | 13/09/2009
J'aime bien te lire dans ce registre.
Écrit par : Anna de Sandre | 12/09/2009
Si tu es sage - enfin, pas trop tout de même ! - je passerai d'autres extraits. C'est un recueil que j'ai écrit pendant une semaine de vacances à Dublin et que j'ai auto-édité 48h après mon retour.
Écrit par : Éric | 13/09/2009
Saurais pas dire pourquoi, mais c'est mon opus dejaegerien préféré.
Peut-être because my irish story. Ou les photos, délicieusement familières et juste ce qu'il faut exotiques…
En tout cas, merci encore pour le numéro 51!
Écrit par : Alain Sagault | 13/09/2009
Merci, Alain. J'ai aussi un petit faible pour ce recueil. Probablement parce que c'est du vraiment vu vécu.
Écrit par : Éric | 13/09/2009
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