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03/11/2011

C'est pas moi qui l'dis...

Marc Bonetto est en train de lire La saga Maigros et m'a envoyé ceci...

Mon Rico,

    Le Maigros est peut-être un enfoiré de première, salace en diable, pourri de l'épiderme jusqu'au fin fond de la moelle osseuse, mais je me marre comme un bossu. C'est rare qu'un livre me fasse autant rire. Le précédent, en août 2010, s'intitulait La promesse de l'aube, d'un autre Gary. Rien à voir. Le personnage de la mère était savoureux dans l'exagération, les débordements, sans aucune truculence.
    Cent chapitres, c'est un peu court quand même. Moi, j'en redemande, avec mille fois plus de dégueulasseries. Tiens, ça manque un peu de sadisme et de baston générale. C'est sûr, je n'en suis qu'au chapitre vingt (vin) et les supplices restent gentillets. Chez le Marquis, on lit pire. Autres temps, autres mœurs.
    Bon, je chipote, alors que t'as quand même fait dans l'hénaurme, et j'aime ça. Je me dilate la rate comme un rascal.
    Tu sais que je suis médecin ? Neurochirurgien, précisément, et en tant que membre de la Faculté, je peux vanter les vertus de la dilatation splénique. Rire, ça te décrasse d'un bout à l'autre. A commencer par les tubes, tubulures, tuyaux. Tu as déjà gonflé tes pneus, ceux de ta bagnole, chez un garagiste ? Eh bien, le rire, c'est une sacrée giclure d'air, que dis-je ? mieux ! d'oxygène, qui t'enlève les saloperies qui pourrissent la tuyauterie corporelle. Ton pote Maigros, il l'a compris : il se nettoie à l'alcohol et chacune de ces déjections fécales ou fécaloïdes est un débourrage du surplus. Idem pour les éjaculations, éructations, glaviotages et autres expectorations. Rire, ça te fout le feu d'artifice dans le système. Et ça se voit, les étincelles dans les mirettes. Derrière, c'est la fête. Les synapses jouent du biniou, de la bombarde, de la vielle à badigoinces ; les dendrites invitent les axones à danser. Guinchez, Lisette ! Pas le slow. Non ! La java, la java d'enfer, celle au lion. La myéline tombe la gaine et va draguouiller les neurotransmetteurs.
    Mens insana in corpore salo, comme disaient les Anciens. Voilà ce qu'ils sont, tous tant qu'ils sont, les arsouilles officielles du commissariat de Charleroi. A commencer par la divisionnaire : les adeptes du cunnilinctus sont toujours des femmes et des hommes de valeur. Tu as fait un superbe éloge de cette délectation insuffisamment pratiquée, d'après moi, et qui mérite d'être placée parmi les beaux-arts. Rien que pour ça, tu mérites la Légion d'honneur.
    A la santé de Bibine, mon gone.
    Ton, qui t'embrasse.   

Avec quatre-vingts épisodes en réserve, tu n'es pas encore au bout de tes peines, Marco... Il me semble que Maigros empire au fil des épisodes.

15:51 Publié dans Divers | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Un modèle de lettre de lecteur... écrivain.

Écrit par : éric | 06/11/2011

Ça fait toujours plaisir, ce genre de retour. Non ?

Écrit par : Éric | 07/11/2011

Les commentaires sont fermés.