09/11/2020
FANTAISIE AUTOMNALE
À la mémoire de mon père (1932-1985)
L’automne est arrivé dans son manteau de vents
Pour stripteaser les arbres ;
Dans ses bottes de pluie, froides comme des marbres
À noyer des arpents.
L’aube paraît, transie. Le soleil semble triste
Quand il se montre un peu,
Assailli de nuées dans un bien terne bleu
Pour mini tour de piste.
Le potager s’endort, protégeant ses poireaux
Des premières gelées,
Attendant le fumage à grandes pelletées,
Comme pauvres, manteaux.
La sève redescend dormir dans ses racines
Jusqu’au printemps prochain.
Les machos ont caché leurs gros sexes d’airain
D’été. Mortes les pines.
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
J'aime bien ce poème. Tu devrais écrire de la poésie !
Écrit par : Jean-Louis | 09/11/2020
Merci, Jean-Louis. Je pense tout doucement à m'y mettre un de ces jours.
Écrit par : Éric | 09/11/2020
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