28/10/2009
UN PETIT FUTÉ
Il arriva à l'entrée d'un long couloir. À gauche, un mur blanc et lisse. À droite, des portes blanches et lisses. Il poussa la première. Fermée. La deuxième. Verrouillée. La troisième. Même chose. Il les essaya toutes jusqu'au bout. Sans succès. Sa grand-mère avait raison quand, tout petit, elle lui disait déjà : « Vous n'êtes qu'un vilain garnement ! Vous n'irez jamais au Paradis ! » En voyou adulte, il sortit un pied-de-biche d'une poche spécialement aménagée dans son pardessus de monte-en-l'air.
10:33 Publié dans Contes élagués et courtes proses | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Savoureux! Avec le pardessus de monte-en-l'air et le vouvoiement qu'employaient les grand-mères de jadis.
Écrit par : éric | 28/10/2009
"On ira tous au paradis..."
Merci, Éric.
Écrit par : Éric | 28/10/2009
Un régal, même si le couloir ne laisse rien augurer de bon du paradis. Sa mémé ne lui a pas appris qu'en enfer, il y a plein de pécheresses et qu'il y fait chaud ?
Écrit par : Marc Bonetto | 28/10/2009
Sa mémé était très croyante. Le but du gars n'est pas d'aller en enfer mais de violer l'entrée du paradis.
Écrit par : Éric | 28/10/2009
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