14/04/2013
Pas que du récent (113)
MES INSCRIPTIONS 1945-1963
par Louis Scutenaire
Sternberg m’a raconté cette anecdote qu’il tenait de Scut lui-même : ce deuxième volume des inscriptions n’a pas été publié, comme le premier, par Gallimard, car l’auteur a catégoriquement refusé que l’on en retire cette entrée : « Le critique est presque toujours celui qui ne sait distinguer le con d’une fraîche jeune fille du trou du cul d’un vieux monsieur. » Près de trois cents pages de tout ce qui sortait de la plume de ce grand surréaliste belge, sans la moindre concession au niveau de la sélection.
D’autres courts extraits :
Je résous maintes questions en ne me les posant pas.
Leurs gueules, bonnes à mouler des pots de chambre.
Saint-John Perce, mais il y a mis le temps.
La vie sera bonne quand le travail sera pour tout le monde un luxe.
Plusieurs de mes inscriptions sont subtiles au point d’être impénétrables à moi-même. Heureusement, elles peuvent compter sur le génie du lecteur.
Éditions Allia (1984)
298 pages
18,60 €
ISBN : 2-904235-04-03
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06:00 Publié dans Pas que du récent | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
"La vie sera bonne quand le travail sera pour tout le monde un luxe."
C'est un grand optimiste, le Scut.
Écrit par : Marc Bonetto | 16/04/2013
On ne parlait pas encore de mondialisation...
Écrit par : Éric | 17/04/2013
Ouais. Bon. "Une luxure", à la rigueur. Et encore. En croyant au père Noël.
Écrit par : Marc Bonetto | 17/04/2013
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