09/09/2009
Mort au pilon !
maelstrÖm reEvolution® s’allie aux éditions L’Arbre à Paroles et La 5e Couche et avec L’Association des Cercles Etudiants de l’ULB pour revendiquer par avance toutes les actions commandos anti-bibliocide perpétrées lors de la première SEMAINE DES LIVRES À PRIX LIBRE...
SEMAINE DES LIVRES À PRIX LIBRE
DU 22 AU 26 SEPTEMBRE 2009
dans le cadre de l’opération
MORT AU PILON !
LES LIVRES INVENDUS LIBÉRONS !
NON À LA SURPRODUCTION PLANIFIÉE
Pilonner les livres est aussi barbare que les brûler, mais provoque moins d’indignation. Les feuilles vierges obtenues grâce aux pages imprimées recyclées fourmillent de fantômes. Des mots ressurgissent, des terminaisons de verbes achèvent de se décomposer, des bribes de ponctuation affleurent. L’autodafé lave quand même plus propre.
(Roland Topor)
TOUS LES RENSEIGNEMENTS ICI :
http://www.maelstromreevolution.org/pages/FRA/evento.asp?ArticoliID=263
17:10 Publié dans Divers | Lien permanent | Commentaires (3)
Irréflexions (3)
L'ENSEIGNEMENT...
Le plus beau métier du monde ? Pourquoi, alors, y a-t-il pénurie de professeurs ?
Le tableau noir est devenu inutile. Il faut enseigner via Facebook.
Dès que l'enseignement va mal, on montre du doigt le professeur. Jamais l'élève ni ses parents.
On réforme sans arrêt les programmes. Et si on réformait la PS2 ?
L'élève aboie, les parents mordent, le professeur y passe.
08:47 Publié dans Aphorismes et calembours | Lien permanent | Commentaires (8)
07/09/2009
CE QUE FEMME VEUT...
Elle ne m’a pas demandé un siamois avec pedigree. Elle voulait juste un tigre nain, beige, orange et noir. Aux yeux vairons. Le gauche azur, le droit absinthe.
Elle ne m’a pas demandé la Lune. Elle voulait juste le dix-septième anneau de Saturne girant dans le sens opposé des aiguilles d’une montre autour de Miranda. « L’un des satellites d’Uranus, a-t-elle précisé en voyant mon ébahissement. »
Je ne me suis pas découragé.
Elle ne m’a pas demandé un château en Espagne. Elle voulait juste un petit nid de lumière ivoire, sans toit ni mur, sans porte ni fenêtre. À l’abri des regards indiscrets et des courants d’air.
Elle ne m’a pas demandé de rivière de diamants. Elle voulait juste un éclat de tourmaline naturellement prisonnier d’une translucide gangue de sardoine. « À porter en sautoir, a-t-elle ajouté. »
Je n’avais rien à lui donner excepté mon humble personne. Que je lui offris en cadeau.
Qu’elle refusa, la garce !
08:00 Publié dans Contes élagués et courtes proses | Lien permanent | Commentaires (15)
06/09/2009
LES CONDITIONS ATMOSPHÉRIQUES...
LES CONDITIONS ATMOSPHÉRIQUES HIVERNALES PROVOQUENT-ELLES DES ILLUSIONS D'OPTIQUE ?
Un soir de janvier 1999 vers 21h,
tempête de neige.
Je regarde par la fenêtre.
J'ai allumé le spot extérieur
pour apprécier pleinement
le spectacle
des sapins désarticulés
par les bourrasques.
Soudain,
je vois un type
qui traverse calmement
ma pelouse.
Grand,
mince,
cheveux longs,
moustache épaisse,
lunettes
et
grand chapeau noir à larges bords
qu'il maintient en place d'une main,
il traverse le champ lumineux
pour disparaître lentement
dans l'obscurité de la nuit.
Qui me croira si j'affirme
qu'un soir d'hiver,
15 ans après sa mort,
Richard Brautigan
a confondu mon jardin
avec son ranch du Montana ?
Extrait de Poèmes réincarnés dans un orteil aimé.
Les carnets du Dessert de Lune, 2001.
Épuisé.
08:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (6)
05/09/2009
BELGIQUE — ÎLES FÉROÉ
Au Lolotte’s Bar, Maigros, Poireau, Cageoque et Irah sont lancés dans un marathon de couillon forcé. Le bistro est bondé : sur deux grands écrans plats nouvellement installés, les clients peuvent suivre en direct le match Belgique – Îles Féroé, une rencontre capitale pour les Diables Rouges qui, s’ils gagnent, seront qualifiés pour le prochain mondial de foot.
Cageoque, grand amateur de football, n’est pas trop à son affaire avec les cartes : il s’intéresse beaucoup plus à ce qui se passe sur l’écran. Maigros l’a déjà enguirlandé plusieurs fois : il déteste perdre, surtout quand on joue pour des tournées. Soudain…
« ...est battu, la balle effleure le poteau droit et pénètre dans le... »
Cageoque ne se sent plus.
« GooooaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaAaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaAaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
....— Ta gueule, Cageoque, le coupe Maigros, c’est pas les Diâp’ qu’ont marqué, grosse biesse ! »
Si vous désirez en savoir plus sur l’infâme inspecteur Maigros, voir dans la colonne de gauche. Âmes sensibles s’abstenir !
08:00 Publié dans Contes élagués et courtes proses | Lien permanent | Commentaires (7)
04/09/2009
PRÉCOCE AUTOMNE
« Mesdames et messieurs, voie 2, votre attention s’il vous plaît… Le train IC pour Bruxelles-Midi, Anvers-Central et Essen de 7h52 est annoncé avec un retard probable de 15 à 20 minutes. Veuillez nous en excuser. »
Sur le quai,
le grand vent
démoli les brushings.
Sur le quai,
les bourrasques
tordent les parapluies.
Les pattes d’eph
claquent comme drapeaux
et les robes
sculptent les postérieurs.
Sur le quai
le grand vent
dérobe les casquettes
des ados
qui se sentent tout nus.
En amont,
les bourrasques
brisent les caténaires…
« …de 7h52 est annoncé avec un retard indéterminé. Veuillez nous en excuser. »
On n’est pas sortis
de l’auberge en plein air…
18:18 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (0)
02/09/2009
LA PREMIÈRE FOIS
J’avais un peu plus de treize ans quand j’ai connu LE coup de foudre. Premier et unique car est-il possible de vivre une seconde fois cette sensation extraordinaire, quasiment irracontable ? Non, j’en suis persuadée. Plus de vingt ans se sont maintenant écoulés, j’ai connu d’autres amours mais à ce jour, je n’ai toujours pas revécu cela, pas avec une telle intensité.
Dès que nos regards se sont croisés, j’ai compris que ce serait lui. Il était tel que je me l’étais imaginée dans mes rêves. Brun tirant sur le roux, des yeux presque noirs, la taille adéquate, ni trop gros ni trop mince. Lui aussi réalisa que nous étions faits l’un pour l’autre et notre première rencontre reste le moment inoubliable entre tous.
Pendant plus de deux ans, nous ne nous quittâmes presque pas. Chaque fois que c’était possible, nous étions ensemble. Mes parents, comme tous les parents dignes de ce nom, avaient beau me dire de ne pas trop m’attacher, je n’en avais cure. Ils refusaient catégoriquement qu’il vienne dans ma chambre mais, régulièrement, à leur insu, nous parvenions à nous y rejoindre et... Quels grands moments ! Il pouvait rester des heures immobile, à se laisser caresser. Surtout sa queue, qu’il avait magnifique.
Un jour, en rentrant de l’école, je l’ai retrouvé sans vie dans sa cage. J’ai énormément pleuré sur mon premier rat mort, je l’avoue sans la moindre honte.
09:44 Publié dans Contes élagués et courtes proses | Lien permanent | Commentaires (5)
Back to work
Avec la reprise des cours, le blog sera nourri avec moins de régularité que pendant les vacances scolaires...
09:39 Publié dans Divers | Lien permanent | Commentaires (4)