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01/02/2021

LES OUBLIÉS DE CAMARET

Plus d'infos concernant cette potacherie ICI.

Camaret 4.jpg

21/12/2020

CUISTOMO

Les deux marmitons,
Beaux mais pas gitons,
Serrent fort les fesses.
Pas par peur des vesses.
Le gay maître queux
Ne veut mettre qu’eux.

27/11/2020

CHAUD SUR LE COURT

Agacé, Agassi*
A perdu deux services.
Jamais vu un gars si
Frappé de maléfices.

Il râle comme un bouc,
Il casse sa raquette,
Fout un terrible souk !
Exclu de la compète.

* Que les moins de quarante ans ne doivent pas connaître…

09/11/2020

FANTAISIE AUTOMNALE

À la mémoire de mon père (1932-1985)

L’automne est arrivé dans son manteau de vents
          Pour stripteaser les arbres ;
Dans ses bottes de pluie, froides comme des marbres
          À noyer des arpents.

L’aube paraît, transie. Le soleil semble triste
          Quand il se montre un peu,
Assailli de nuées dans un bien terne bleu
          Pour mini tour de piste.

Le potager s’endort, protégeant ses poireaux
          Des premières gelées,
Attendant le fumage à grandes pelletées,
          Comme pauvres, manteaux.

La sève redescend dormir dans ses racines
          Jusqu’au printemps prochain.
Les machos ont caché leurs gros sexes d’airain
          D’été. Mortes les pines.

10/10/2020

TENTATION

Il m’a enlevé le haut.
Il m’a caressé le dos
et la poitrine
de ses mains
très douces.
Il m’a ôté le bas.
Il m’a papouillé les fesses.
« Pour l’arrière
tu es trop jeune
mais ça viendra. 
Ta bouche
est superbe. »
J’étais un peu écœuré
par l’odeur de l’encens.
Il n’a défait
que trois boutons
de sa soutane.

Après m’être rhabillé
j’ai dû réciter
trois pater
et cinq ave
pour être pardonné

de la tentation
que je lui avais fait subir.

29/09/2020

SALE AFFAIRE

Elle prit
Un sot homme
De Sodome
Pour mari

Et périt
Dans la Somme.
Pour sa pomme,
Ce fut cuit.

La crapule
Sans scrupule
Disparut.

Depuis nique
À Hannut,
Pleine trique.

17/09/2020

PRIÈRE DE DÉGUERPIR

Cher leur père qui n’est nulle part,

Que ton nom soit oublié
que ton règne disparaisse
que ta volonté soit défaite
partout.
Ne leur donne plus jamais
ton pain plat et malsain
et ne t’occupe pas de leurs offenses
comme je ne m’occupe pas
de tout ce qui peut t’offenser.
Ne te mêle pas de leurs tentations
fous-leur définitivement la paix
et ils se délivreront seuls
car vraiment rien ne t’appartient
sale égoïste.

Veuille agréer, etc.

12/08/2020

L'AVIS DU PSY

Elle est sentimentale
Mais sa santé mentale
N’est pas vraiment au top :
C’est la reine du flop.
En amour, c’est bizarre :
Elle aime la bagarre
En n’étant pas SM.
Elle roule en BM
Mais vote écologique,
Ce qui n’est pas logique.
En un mot comme en cent,
C’est un cas déroutant.
On dirait qu’elle est comme…
Comment dit-on ?... Un homme !

02/07/2020

LE VOYEUR

Dans un bikini rikiki,
Elle est allongée sous le chêne
Sur sa chaise longue. Elle lit
Un gros roman de Sue (Eugène).

Son voisin mate à qui mieux mieux
Planqué derrière ses troènes.
Dans son pantalon, c’est aqueux.
Bien trop rares, de telles scènes.

La belle semble avoir trop chaud.
Elle pose le lourd volume
Et, gracieuse, enlève le haut.
Le vit du voyeur devient grume.

Elle se présente de dos.
Ses fesses, ornées d’une ficelle,
Font penser à deux abricots
Cuivrés. Le bougre en étincelle !

Il se prépare à décharger
À l’insu de cette coquette
Quand sa moitié s’en vient hurler :
— Albert ! Albert ! La soupe est prête !

16/06/2020

LE PÈRE O.K.

Ce brave père barnabite
Possédait un superbe engin
Que lui enviait son frangin,
Un exécrable cénobite.

En plein culte, une envie subite
Le prit d’exhiber son machin
– Bien sûr que c’est une image, hein ! –
Pour qu’il le mette sur orbite.

L’ite à peine prononcé,
Illico il avait foncé
Se changer dans la sacristie

Et quelques secondes plus tard,
Il quémandait Son amnistie
Sur sa Kawa. Sacré motard !

05/06/2020

DYSCALCULIE

Une et un refusèrent
De faire encore deux.
Les critiques fusèrent,
Les traitant de merdeux.

Mais le couple tint tête
À tous ses détracteurs.
Dès lors ce fut la fête
Sur les bouliers compteurs.

Quipu.png

27/09/2019

La ballade des fendus

Beaux popotins qui devant nous marchez,
N’ayez les puits envers nous trop durcis
Car si envie de nos chibres avez,
Nous serons prompts à vous dire merci.
Vous nous voyez là, fort bander, cinq, six,
Pour cette chair dont l’œil trop nous convie,
Qui nous met dans une transe bénie
Et nos forts os veulent tant en découdre !
De notre état que personne ne rie.
Écartez pour recevoir notre foudre !

Noceurs, nous vous clamons que vous devez
N’avoir dédain, mais lorgner à l’envi
Nos braquemarts, surtout que vous savez
Que tous hommes n’ont pas si beaux zizis.
Excusez nos pénis aussi transis
En quête de croupions pour chaufferie :
Que la chaleur des vôtres nous sourie
Et vienne mettre feu à notre poudre.
Nous sommes durs, et non pas chair pourrie.
Écartez pour recevoir notre foudre !

Vos jolis culs que toujours vous lavez
N’attendent que nos incroyables vits
Prêts à tout vu que d’envie vous crevez
De nous accueillir dans vos doux pertuis.
Nous ferons ça debout, couchés, assis,
De notre semence jamais tarie
Nous ferons don à vos trous de génie.
Même s’ils ont l’étroit d’un dé à coudre,
N’ayez point peur que l’on vous scarifie.
Écartez pour recevoir notre foudre !

Princes des culs, qui craignez barbarie,
Nous vous jurons d’agir sans infamie.
Vous n’aurez nul besoin de nous absoudre
Car hurlerez de plaisir. On parie ?
Écartez pour recevoir notre foudre...

Vrançois Fillon

Texte paru dans Catarrhe #8 (04-2014)
Ce numéro avait pour thème le popotin
Le texte original est ici

15/08/2019

En rut pour Cythère

Son beau corps est brûlant et sous son cache-sexe
À peine un peu plus grand qu’un ticket d’autobus
Tout est détrempé du clitoris à l’anus :
Les lèvres déversent tout leur suc sans complexe.

Il frôle un des tétons qui durcit par réflexe.
Expert, il le cajole, exigeant du bonus.
L’autre main s’insinue, direction le pétrus
Qui ne rechigne point quand il sent qu’on l’indexe.

Il se sent fort gaillard, tout raide, bien durci,
Prêt à loin s’enterrer dans le terrier chéri :
Le piston pleurera dans l’adulé cylindre !

Ses doigts se font pressants, sa verge a fol espoir,
Quand soudain il entend sa coqueluche geindre :
« J’ai mal de tête, ô mon chéri, non, pas ce soir... »

Texte paru dans Traction-Brabant #75 (08-2017)

20/01/2019

LE MERCENAIRE

Ce lansquenet
qui lansquinait
saoula c’kiné d’
venu skinhead.

05/01/2019

SOrNET LVI

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Laisse donc là Victor, Arthur ou la ducasse
Avec un gros bâton coincé dans le fessier
Pour amuser un brin le quidam fatrassier.
Oublie la sage muse, engage une pétasse.

Ébouriffe hardi le con de la poufiasse.
Sois pour la paillardise, indécent, putassier.
Il te faudra chérir aussi le mot grossier,
Enfanter de l’humour au cœur de la bouillasse.

Que diablesse ! Le mauvais goût vaut bien le bon,
Ubac vaut bien adret et gorille, gibbon.
Il est certain que du sens on s’en bat les couilles.

Rosseries, calembours restent notre credo.
Impudents, décadents, provocateurs, arsouilles,
Taquins, nous nous fichons bien de notre albédo.

Extrait de SOrNETS
100 sonnets avec acrostiche coécrits par André Stas & Éric Dejaeger
et entièrement illustrés par Jean-Paul Verstraeten
R.A. Éditions (2018)
Tirage limité à 200 exemplaires numérotés et signés – 20 €

14/11/2018

SOrNET XLIV

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L
avez votre cerveau, buvez du lait d’oiseaux,
Oignez-vous de soleil, urinez du saint chrême,
Noyez tous vos poissons, ne faites point carême,
Grognez comme des œufs, clachez les damoiseaux,

Ulcérez des rasoirs, chiez par les naseaux,
Encagez les dompteurs, baignez-vous dans l’extrême,
Violez les tatous, caressez le suprême,
Inventez des couleurs, virussez les réseaux,

Emmerdrez les censeurs, ratez la mayonnaise
Avec du bleu de Prusse et de l’huître ardennaise,
Dévissez les aiguilles, écartelez le ciel,

Adornez les bidets de collantes menstrues,
Dorez les parapets, engluez-les de miel,
Adorez sans ciller les idées malotrues !

André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane
de cent sonnets avec acrostiche     
À paraître le 20 décembre chez R.A. Éditions
Tirage : 200 exemplaires numérotés et signés
Prix : 20 €

27/10/2018

TRI SÉLECTIF

La poubelle verte
la poubelle grise
la poubelle bleue
la poubelle jaune
la poubelle blanche
la poubelle rose
la poubelle arc-en-ciel
n’empêchent pas
le monde
de rester
dégueulasse.

20/10/2018

SOrNET V

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Par ma chandelle verte, où sont donc mes capotes ?
Aurait-on oublié que ma queue peut bander ?
Tant pis. Je m’en vais illico en commander
A
u bon Roi Venceslas, le meilleur de mes potes.

Père Ubu, cogne fort, fais de tout des compotes.
Hautement vil, tu dois nobles déposséder,
Ypérite envoyer, les faire décéder.
Sois odieux, montre-toi le pire des despotes.

Il faut sans plus tarder, partout décervelant,
Croc à Merdre brandi tous laisser pantelant.
Il faudra la phynance extorquer aux rapaces.

Exultant, ta poufiasse emplit ses coffres d’or,
Navrant les palotins, comblant tous les espaces,
Surveillant ta gidouille en haut d’un mirador.

André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane
de cent sonnets avec acrostiche     
Texte paru dans Le Publicateur du Collège de ’Pataphysique
Viridis Candela 9e série numéro 17

14/09/2018

SOrNET XLIII

 

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Ursula n’aimait rien autant que la trappiste.
Négligeant la Stella, la Jup ou la NA
Elle sirotait, tout en lisant un ana,
Cadeau fort apprécié que lui fit un lampiste.

Hou ! quand elle se vit offrir par un harpiste
Ingénu un cocktail digne d’une nana,
Mama mia ! Horreur ! Elle le trépana,
Amusant ses amis, le cerveau sur la piste.

Yodlant un air connu en vidant sa Chimay,
Bellissime vraiment comme Mathilda May,
La buveuse de bleue guettait la cognerie.

Enivrée à demi, tombant de tout son long,
Ursula restait fière en son ivrognerie
En réclamant hilare un gode bien oblong.

André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane
de cent sonnets avec acrostiche      

02/09/2018

SOrNET XL

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Allons ! À vos crayons, vos pinceaux, vos truelles !
Réveillez vos idées, votre imagination,
Taraudez nos regards, osez la création,
Barbouillez votre muse et rendez-la cruelle !

Ruez dans les brancards, enchantez les ruelles,
Utilisez le feu, vivez la tentation,
Tenez bon contre tous, créez l’admiration,
Flanquez une raclée à la mode actuelle !

Oubliés les poncifs, la norme, les canons,
Reniés les drapeaux, étendards, gonfanons
Et vive les bannières aux désobéissances !

Vainquez les prétentieux exigeant un tribut,
Eh Merdre !!! En avant pour les réjouissances,
Rien, jamais, ne devra mettre fin au chahut !

André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane
de cent sonnets avec acrostiche

04/08/2018

SOrNET XXXIII

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Lison et Jeanne étaient deux fières gourgandines,
Effeuilleuses sublimes en mal de protecteur,
Souhaitaient un marlou pour couvrir leur secteur,
Fâchées de bosser pour des Maîtresses radines.

Le mac enfin trouvé, les deux belles gredines
En chœur ont éprouvé son pouvoir érecteur,
Un gars hors paire avec un énorme injecteur,
Retors tout droit venu des Îles Grenadines.

Sûr de pouvoir se faire enfin plein de pognon,
D’avaler chaque jour quelque filet mignon,
Urbain mit sans délai ses catins à la tâche.

Macadam et bitume arpentés longuement,
Avec ardeur elles bossèrent sans relâche,
Léchouillant leur appui le soir languissamment.

André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane
de cent sonnets avec acrostiche

17/07/2018

SOrNET XXIII

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Tristan fourra la main dans son slip gris souris.
Rosanna chavira voyant son vit pointu.
Illico, son minou inonda son tutu.
Pantois fut-il soudain, bramant amphigouris.

Sa catin lui saisit son sac, son dard pourris,
Animant du bout du doigt son linga foutu
Non sans avoir d’abord oint son cul courbatu,
Suça fort, inspira au ravi moult souris.

La bourrant sans faiblir, il la fit tôt jouir.
Amant adroit, plaisant, au loin on dut ouïr
Cris surhumains sortant d’un conduit chaud à blanc.

Irrumant au final dans son doux avaloir,
Noyant tout d’un jus gras, Tristan lui dit, très franc :
Quasimodo t’aura un soir dans son saloir.

André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane
de cent sonnets avec acrostiche

21/05/2018

SOrNET XIX

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Zigomar de première à l’air un peu tapette.
On dit même que lui et le sergent Garcia
Ramonèrent à deux sous un bel acacia
Rosa et Barbara sans tambour ni trompette.

Obsédé par le cul, roi de la galipette,
Enragé violeur, terreur de l’estancia,
Sauter son Bernardo on sait qu’il apprécia,
Tira son coup puis prit la poudre d’escampette.

Depuis qu’il est clampsé, Tornado se morfond
Écrasé de douleur, touchant presque le fond,
Cherchant un autre justicier pour sa rondelle.

Échevelé, livide au mitan des pampas,
Dépressif, il prendrait la plus moche haridelle,
Échouant quelquefois car n’y arrivant pas.

André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane en chantier

09/05/2018

SOrNET XVI

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Parmi tous les pays, les mondes habités,
A
vez-vous remarqué la petiote Belgique ?
U
n soupçon de normal la rendrait allergique
V
raiment à toute idée de douce alacrité.

Réjouissons-nous fort de sa réalité
E
ntre pèket, lambic, pistolet et cramique,
B
oulets sauce lapin et intox alcoolique.
E
squivons de parler de son absurdité.

Les trois communautés y ribotent à l’aise.
Germains, Flamands, Wallons, on se fait tous la baise,
I
mbibés et repus, délirants, mort pétés.

Quand il est emmerdé par un con d’extrémiste,
U
n Belge ne craint pas ses regards hébétés
E
t va le déposer chez un taxidermiste.

André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane en chantier

24/03/2018

SOrNET XIV

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Hosannah ! Si Adam n’avait pas baisé Ève,
Il se serait sans doute enfilé un serpent.
Sûr que nous n’aurions pas à cultiver d’arpent,
Trimant comme des bœufs pour nourrir la relève.

Oh ! Que n’a-t-il gardé dans ses couilles sa sève !
Il fallut qu’il y aille, idiot, crétin, dément,
Refusant d’obéir en croquant carrément
Et la prune et la pomme en suçotant la fève.

Sans doute serions-nous restés nus au jardin
Avec feuille de vigne au connin, au gourdin,
Innocents, chastes et purs, à contempler les nues.

N
aquirent Caïn, Abel et Seth, trois garçons,
Trois fillettes aussi qui nous sont inconnues
Et qui, prônant l’inceste, ont mis bas quelques cons.

André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane en chantier

11/02/2018

SOrNET XII

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Âmes sensibles s’abstenir, c’est du vécu.
Ne lâche jamais rien sauf s’il faut que tu pètes
En regardant droit dans les yeux les adjupètes,
Repus qui aimeraient vivre sur la sécu.

Il est un mol sous-bite aviné car cocu,
Excédé mais couillon, la pire des lopettes,
Surveillant sa mousmé faisant des galipettes
Sous son manchot d’amant qui sait qu’il a vaincu.

A bras raccourcis donc, le troufion se démène,
Napalm il éjacule, extasiant Philomène,
Sa meuf il incendie en savourant ses cris.

Négligeant le cornard, il s’en va pour sa sieste,
Où il se rêvera rédigeant des décris,
Manigançant, joyeux, un beau petit inceste.

André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane en chantier

26/01/2018

SOrNET VII

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Je ne crois pas en Dieu, mon Père paraît-il,
Écervelé au vu du merdier qu’il génère.
Sus à tout qui le prie, à tout qui le vénère.
Un apostat paraît un gaillard plus subtil.

Si ma mère avait pu obturer son pistil,
D’abord, avant l’assaut de l’ange congénère,
Nul n’aurait pu œuvrer pour que je dégénère
Au point d’aimer l’encens, tout parfum volatil.

Zazou j’aurais pu être ou bien surréaliste,
Artisan, saltimbanque, ânier, tête de liste.
Rien du tout. On me fit pour crever sur la croix.

Enfin je fus fixé sur mon sort lamentable.
Tu penses que si l’on m’avait laissé le choix,
Humain, je ne serais pas né dans une étable.

André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane en chantier

17/04/2017

CARNAVAL DE BINCHE

Saoule

Ma
Poule

– Houle
À
La
Boule –

Rend
Tant
Bile

Sur
Gille
Sur.

26/11/2016

HOMMAGE À BRANDO

Ce soir-là il mit Berthe au lit
Le cul tout oint de Bertolli
Pour un remake fort joli
Du Dernier tango à Paris.

21/07/2016

Fête nationnale...

JENNEVAL / SOLDAT INCONNU REVISITED

Parodie à contraintes coécrite avec André Stas, publiée dans le numéro 14 de la revue Catarrhe en avril 2015.

00 – Après des siècles d'esclavage,
        Le Belge sortant du tombeau  
        A reconquis par son courage
        Son nom, ses droits et son drapeau.

 01 – Après dix ans de cocufiage,

         Le Belge a sorti son couteau.

         Il accomplit un vrai carnage,

         Patrons tous morts dans l’ caniveau !

 02 – Après son cul à l’essorage,

         La Belge a les fesses en lambeaux.

         Écartons-nous sur son passage,

         Sinon, nous vomirons en seau.

 03 – D’après un très ancien adage,

         Le Belge est un fieffé salaud.

         Évitons donc le badinage

         D’un con au passé pas très beau.

 04 – Après la main dans son corsage,

         La Belge a pris dans son fourneau

         Des poissons nappés de fromage,

         Goujons marinés en Meursault.

 05 – Après le chancre en plein visage,

         Le Belge avait horrible peau.

         Dirait-on pas qu’il a la rage,

         Que son pif est un artichaut ?

 06 – Après des mois de marchandage,

         Le Belge a emporté l’ morceau,

         Part de fion d’un foireux vêlage.

         Au fond, n’est-ce pas ce qu’il vaut ?

 07 – Après un long pèlerinage,

         Le Belge va prendre les eaux

         À Spa dont les décervelages

         Refont le Q.I. des blaireaux.

 08 – Après avoir ouvert la cage,

         Le Belge a libéré l’oiseau :

         Un pigeon, bête à son image,

         Qui, rond, imita le chameau.

 09 – Après un homard à la nage,

         Le Belge va manger du veau,

         Des rognons et, anthropophage,

         Tétons de femmes aux blancs d’poireaux. 

 10 – Après le fion d’un jeune page,

         Le Belge fout son vit dans l’eau.

         Un plongeon, et là, dépeçage :

         Bonbons pour piranhas costauds.