27/09/2019
La ballade des fendus
Beaux popotins qui devant nous marchez,
N’ayez les puits envers nous trop durcis
Car si envie de nos chibres avez,
Nous serons prompts à vous dire merci.
Vous nous voyez là, fort bander, cinq, six,
Pour cette chair dont l’œil trop nous convie,
Qui nous met dans une transe bénie
Et nos forts os veulent tant en découdre !
De notre état que personne ne rie.
Écartez pour recevoir notre foudre !
Noceurs, nous vous clamons que vous devez
N’avoir dédain, mais lorgner à l’envi
Nos braquemarts, surtout que vous savez
Que tous hommes n’ont pas si beaux zizis.
Excusez nos pénis aussi transis
En quête de croupions pour chaufferie :
Que la chaleur des vôtres nous sourie
Et vienne mettre feu à notre poudre.
Nous sommes durs, et non pas chair pourrie.
Écartez pour recevoir notre foudre !
Vos jolis culs que toujours vous lavez
N’attendent que nos incroyables vits
Prêts à tout vu que d’envie vous crevez
De nous accueillir dans vos doux pertuis.
Nous ferons ça debout, couchés, assis,
De notre semence jamais tarie
Nous ferons don à vos trous de génie.
Même s’ils ont l’étroit d’un dé à coudre,
N’ayez point peur que l’on vous scarifie.
Écartez pour recevoir notre foudre !
Princes des culs, qui craignez barbarie,
Nous vous jurons d’agir sans infamie.
Vous n’aurez nul besoin de nous absoudre
Car hurlerez de plaisir. On parie ?
Écartez pour recevoir notre foudre...
Vrançois Fillon
Texte paru dans Catarrhe #8 (04-2014)
Ce numéro avait pour thème le popotin
Le texte original est ici
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15/08/2019
En rut pour Cythère
Son beau corps est brûlant et sous son cache-sexe
À peine un peu plus grand qu’un ticket d’autobus
Tout est détrempé du clitoris à l’anus :
Les lèvres déversent tout leur suc sans complexe.
Il frôle un des tétons qui durcit par réflexe.
Expert, il le cajole, exigeant du bonus.
L’autre main s’insinue, direction le pétrus
Qui ne rechigne point quand il sent qu’on l’indexe.
Il se sent fort gaillard, tout raide, bien durci,
Prêt à loin s’enterrer dans le terrier chéri :
Le piston pleurera dans l’adulé cylindre !
Ses doigts se font pressants, sa verge a fol espoir,
Quand soudain il entend sa coqueluche geindre :
« J’ai mal de tête, ô mon chéri, non, pas ce soir... »
Texte paru dans Traction-Brabant #75 (08-2017)
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20/01/2019
LE MERCENAIRE
Ce lansquenet
qui lansquinait
saoula c’kiné d’
venu skinhead.
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05/01/2019
SOrNET LVI
Laisse donc là Victor, Arthur ou la ducasse
Avec un gros bâton coincé dans le fessier
Pour amuser un brin le quidam fatrassier.
Oublie la sage muse, engage une pétasse.
Ébouriffe hardi le con de la poufiasse.
Sois pour la paillardise, indécent, putassier.
Il te faudra chérir aussi le mot grossier,
Enfanter de l’humour au cœur de la bouillasse.
Que diablesse ! Le mauvais goût vaut bien le bon,
Ubac vaut bien adret et gorille, gibbon.
Il est certain que du sens on s’en bat les couilles.
Rosseries, calembours restent notre credo.
Impudents, décadents, provocateurs, arsouilles,
Taquins, nous nous fichons bien de notre albédo.
Extrait de SOrNETS
100 sonnets avec acrostiche coécrits par André Stas & Éric Dejaeger
et entièrement illustrés par Jean-Paul Verstraeten
R.A. Éditions (2018)
Tirage limité à 200 exemplaires numérotés et signés – 20 €
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14/11/2018
SOrNET XLIV
Lavez votre cerveau, buvez du lait d’oiseaux,
Oignez-vous de soleil, urinez du saint chrême,
Noyez tous vos poissons, ne faites point carême,
Grognez comme des œufs, clachez les damoiseaux,
Ulcérez des rasoirs, chiez par les naseaux,
Encagez les dompteurs, baignez-vous dans l’extrême,
Violez les tatous, caressez le suprême,
Inventez des couleurs, virussez les réseaux,
Emmerdrez les censeurs, ratez la mayonnaise
Avec du bleu de Prusse et de l’huître ardennaise,
Dévissez les aiguilles, écartelez le ciel,
Adornez les bidets de collantes menstrues,
Dorez les parapets, engluez-les de miel,
Adorez sans ciller les idées malotrues !
André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane
de cent sonnets avec acrostiche
À paraître le 20 décembre chez R.A. Éditions
Tirage : 200 exemplaires numérotés et signés
Prix : 20 €
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27/10/2018
TRI SÉLECTIF
La poubelle verte
la poubelle grise
la poubelle bleue
la poubelle jaune
la poubelle blanche
la poubelle rose
la poubelle arc-en-ciel
n’empêchent pas
le monde
de rester
dégueulasse.
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20/10/2018
SOrNET V
Par ma chandelle verte, où sont donc mes capotes ?
Aurait-on oublié que ma queue peut bander ?
Tant pis. Je m’en vais illico en commander
Au bon Roi Venceslas, le meilleur de mes potes.
Père Ubu, cogne fort, fais de tout des compotes.
Hautement vil, tu dois nobles déposséder,
Ypérite envoyer, les faire décéder.
Sois odieux, montre-toi le pire des despotes.
Il faut sans plus tarder, partout décervelant,
Croc à Merdre brandi tous laisser pantelant.
Il faudra la phynance extorquer aux rapaces.
Exultant, ta poufiasse emplit ses coffres d’or,
Navrant les palotins, comblant tous les espaces,
Surveillant ta gidouille en haut d’un mirador.
André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane
de cent sonnets avec acrostiche
Texte paru dans Le Publicateur du Collège de ’Pataphysique
Viridis Candela 9e série numéro 17
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14/09/2018
SOrNET XLIII
Ursula n’aimait rien autant que la trappiste.
Négligeant la Stella, la Jup ou la NA
Elle sirotait, tout en lisant un ana,
Cadeau fort apprécié que lui fit un lampiste.
Hou ! quand elle se vit offrir par un harpiste
Ingénu un cocktail digne d’une nana,
Mama mia ! Horreur ! Elle le trépana,
Amusant ses amis, le cerveau sur la piste.
Yodlant un air connu en vidant sa Chimay,
Bellissime vraiment comme Mathilda May,
La buveuse de bleue guettait la cognerie.
Enivrée à demi, tombant de tout son long,
Ursula restait fière en son ivrognerie
En réclamant hilare un gode bien oblong.
André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane
de cent sonnets avec acrostiche
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02/09/2018
SOrNET XL
Allons ! À vos crayons, vos pinceaux, vos truelles !
Réveillez vos idées, votre imagination,
Taraudez nos regards, osez la création,
Barbouillez votre muse et rendez-la cruelle !
Ruez dans les brancards, enchantez les ruelles,
Utilisez le feu, vivez la tentation,
Tenez bon contre tous, créez l’admiration,
Flanquez une raclée à la mode actuelle !
Oubliés les poncifs, la norme, les canons,
Reniés les drapeaux, étendards, gonfanons
Et vive les bannières aux désobéissances !
Vainquez les prétentieux exigeant un tribut,
Eh Merdre !!! En avant pour les réjouissances,
Rien, jamais, ne devra mettre fin au chahut !
André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane
de cent sonnets avec acrostiche
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04/08/2018
SOrNET XXXIII
Lison et Jeanne étaient deux fières gourgandines,
Effeuilleuses sublimes en mal de protecteur,
Souhaitaient un marlou pour couvrir leur secteur,
Fâchées de bosser pour des Maîtresses radines.
Le mac enfin trouvé, les deux belles gredines
En chœur ont éprouvé son pouvoir érecteur,
Un gars hors paire avec un énorme injecteur,
Retors tout droit venu des Îles Grenadines.
Sûr de pouvoir se faire enfin plein de pognon,
D’avaler chaque jour quelque filet mignon,
Urbain mit sans délai ses catins à la tâche.
Macadam et bitume arpentés longuement,
Avec ardeur elles bossèrent sans relâche,
Léchouillant leur appui le soir languissamment.
André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane
de cent sonnets avec acrostiche
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17/07/2018
SOrNET XXIII
Tristan fourra la main dans son slip gris souris.
Rosanna chavira voyant son vit pointu.
Illico, son minou inonda son tutu.
Pantois fut-il soudain, bramant amphigouris.
Sa catin lui saisit son sac, son dard pourris,
Animant du bout du doigt son linga foutu
Non sans avoir d’abord oint son cul courbatu,
Suça fort, inspira au ravi moult souris.
La bourrant sans faiblir, il la fit tôt jouir.
Amant adroit, plaisant, au loin on dut ouïr
Cris surhumains sortant d’un conduit chaud à blanc.
Irrumant au final dans son doux avaloir,
Noyant tout d’un jus gras, Tristan lui dit, très franc :
Quasimodo t’aura un soir dans son saloir.
André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane
de cent sonnets avec acrostiche
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21/05/2018
SOrNET XIX
Zigomar de première à l’air un peu tapette.
On dit même que lui et le sergent Garcia
Ramonèrent à deux sous un bel acacia
Rosa et Barbara sans tambour ni trompette.
Obsédé par le cul, roi de la galipette,
Enragé violeur, terreur de l’estancia,
Sauter son Bernardo on sait qu’il apprécia,
Tira son coup puis prit la poudre d’escampette.
Depuis qu’il est clampsé, Tornado se morfond
Écrasé de douleur, touchant presque le fond,
Cherchant un autre justicier pour sa rondelle.
Échevelé, livide au mitan des pampas,
Dépressif, il prendrait la plus moche haridelle,
Échouant quelquefois car n’y arrivant pas.
André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane en chantier
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09/05/2018
SOrNET XVI
Parmi tous les pays, les mondes habités,
Avez-vous remarqué la petiote Belgique ?
Un soupçon de normal la rendrait allergique
Vraiment à toute idée de douce alacrité.
Réjouissons-nous fort de sa réalité
Entre pèket, lambic, pistolet et cramique,
Boulets sauce lapin et intox alcoolique.
Esquivons de parler de son absurdité.
Les trois communautés y ribotent à l’aise.
Germains, Flamands, Wallons, on se fait tous la baise,
Imbibés et repus, délirants, mort pétés.
Quand il est emmerdé par un con d’extrémiste,
Un Belge ne craint pas ses regards hébétés
Et va le déposer chez un taxidermiste.
André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane en chantier
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24/03/2018
SOrNET XIV
Hosannah ! Si Adam n’avait pas baisé Ève,
Il se serait sans doute enfilé un serpent.
Sûr que nous n’aurions pas à cultiver d’arpent,
Trimant comme des bœufs pour nourrir la relève.
Oh ! Que n’a-t-il gardé dans ses couilles sa sève !
Il fallut qu’il y aille, idiot, crétin, dément,
Refusant d’obéir en croquant carrément
Et la prune et la pomme en suçotant la fève.
Sans doute serions-nous restés nus au jardin
Avec feuille de vigne au connin, au gourdin,
Innocents, chastes et purs, à contempler les nues.
Naquirent Caïn, Abel et Seth, trois garçons,
Trois fillettes aussi qui nous sont inconnues
Et qui, prônant l’inceste, ont mis bas quelques cons.
André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane en chantier
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11/02/2018
SOrNET XII
Âmes sensibles s’abstenir, c’est du vécu.
Ne lâche jamais rien sauf s’il faut que tu pètes
En regardant droit dans les yeux les adjupètes,
Repus qui aimeraient vivre sur la sécu.
Il est un mol sous-bite aviné car cocu,
Excédé mais couillon, la pire des lopettes,
Surveillant sa mousmé faisant des galipettes
Sous son manchot d’amant qui sait qu’il a vaincu.
A bras raccourcis donc, le troufion se démène,
Napalm il éjacule, extasiant Philomène,
Sa meuf il incendie en savourant ses cris.
Négligeant le cornard, il s’en va pour sa sieste,
Où il se rêvera rédigeant des décris,
Manigançant, joyeux, un beau petit inceste.
André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane en chantier
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26/01/2018
SOrNET VII
Je ne crois pas en Dieu, mon Père paraît-il,
Écervelé au vu du merdier qu’il génère.
Sus à tout qui le prie, à tout qui le vénère.
Un apostat paraît un gaillard plus subtil.
Si ma mère avait pu obturer son pistil,
D’abord, avant l’assaut de l’ange congénère,
Nul n’aurait pu œuvrer pour que je dégénère
Au point d’aimer l’encens, tout parfum volatil.
Zazou j’aurais pu être ou bien surréaliste,
Artisan, saltimbanque, ânier, tête de liste.
Rien du tout. On me fit pour crever sur la croix.
Enfin je fus fixé sur mon sort lamentable.
Tu penses que si l’on m’avait laissé le choix,
Humain, je ne serais pas né dans une étable.
André Stas & Éric Dejaeger
Illustration de Jean-Paul Verstraeten
Extrait de SOrNETS, recueil sextumane en chantier
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17/04/2017
CARNAVAL DE BINCHE
Saoule
Là
Ma
Poule
– Houle
À
La
Boule –
Rend
Tant
Bile
Sur
Gille
Sur.
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26/11/2016
HOMMAGE À BRANDO
Ce soir-là il mit Berthe au lit
Le cul tout oint de Bertolli
Pour un remake fort joli
Du Dernier tango à Paris.
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21/07/2016
Fête nationnale...
JENNEVAL / SOLDAT INCONNU REVISITED
Parodie à contraintes coécrite avec André Stas, publiée dans le numéro 14 de la revue Catarrhe en avril 2015.
00 – Après des siècles d'esclavage,
Le Belge sortant du tombeau
A reconquis par son courage
Son nom, ses droits et son drapeau.
01 – Après dix ans de cocufiage,
Le Belge a sorti son couteau.
Il accomplit un vrai carnage,
Patrons tous morts dans l’ caniveau !
02 – Après son cul à l’essorage,
La Belge a les fesses en lambeaux.
Écartons-nous sur son passage,
Sinon, nous vomirons en seau.
03 – D’après un très ancien adage,
Le Belge est un fieffé salaud.
Évitons donc le badinage
D’un con au passé pas très beau.
04 – Après la main dans son corsage,
La Belge a pris dans son fourneau
Des poissons nappés de fromage,
Goujons marinés en Meursault.
05 – Après le chancre en plein visage,
Le Belge avait horrible peau.
Dirait-on pas qu’il a la rage,
Que son pif est un artichaut ?
06 – Après des mois de marchandage,
Le Belge a emporté l’ morceau,
Part de fion d’un foireux vêlage.
Au fond, n’est-ce pas ce qu’il vaut ?
07 – Après un long pèlerinage,
Le Belge va prendre les eaux
À Spa dont les décervelages
Refont le Q.I. des blaireaux.
08 – Après avoir ouvert la cage,
Le Belge a libéré l’oiseau :
Un pigeon, bête à son image,
Qui, rond, imita le chameau.
09 – Après un homard à la nage,
Le Belge va manger du veau,
Des rognons et, anthropophage,
Tétons de femmes aux blancs d’poireaux.
10 – Après le fion d’un jeune page,
Le Belge fout son vit dans l’eau.
Un plongeon, et là, dépeçage :
Bonbons pour piranhas costauds.
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23/06/2016
DES GENS SIMPLES
Elle jouait du ukulélé
lui de la balalaïka.
Elle lisait Anaximène
il préférait Zénon d’Élée.
Elle ne roulait qu’en Duesenberg
il ne jurait que par Koeningsegg.
Elle sirotait des Kriptonitas
il s’enfilait des Xamascas.
Elle raffolait des makrouts
il ne voulait que de l’Ayurvédique.
Elle avait tous les films de Dorothy Arzner
il ne regardait qu’Ishiro Honda.
Elle écoutait Friedrich Grützmacher
il était fou de Lennox Berkeley.
Ils ne se rencontrèrent
jamais & n’eurent heureusement
pas d’enfants.
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11/06/2016
ÉTAT DES LIEUX DE LA BOÎTE CRÂNIENNE
Le loup qui hurle
dans sa tête
il doit le nourrir
& le désaltérer
– surtout lui donner
à boire – pour que la bête
lui fiche de temps
en temps la paix.
Il ne se plaint
jamais : en lieu & place
du canidé ç’aurait
pu être un agneau
bêêêêêêêlant de manière
stupide en attente
du tajine
ou de la broche.
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22/05/2016
VÉGÉTALIEN
Un jour j’aurai
la pêche
la pomme
la prune
la poire
la banane
la mangue
l’orange
la mandarine
la nana
la cerise
la groseille
la papaye
et une belle
diarrhée.
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18/05/2016
L'INCREVABLE
À quatre-vingts ans
hétéro notoire
il courait toujours
deux hases à la fois.
En pleine santé
toujours très vert
il galopait encore
derrière le guilledou.
Excellent sportif
il poursuivait sans cesse
la pretentaine.
Ce ne fut pas la course
à pied qui eut raison
de lui mais un stupide
rhume de cerveau.
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22/11/2015
OISIFISSIME
Gésir à ne rien faire.
Les yeux fermés
ne pas penser
ne pas rêver.
Être une respiration
lente profonde tranquille.
S’assimiler au vide.
Devenir du néant.
Ne pas penser
ne pas rêver
gésir à ne rien faire
du tout.
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08/07/2015
Deux textes bilingues
Let's Visit New Orleans et Blue Smoke Signals & Zombie Whiskey, deux textes coécrits directement en anglais avec Catfish McDaris et traduits par mes soins, sont à lire sur le site de la revue canadienne Carte Blanche.
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27/03/2015
SILLY GAME: CROWD-HOCKEY®
Enfiler une tenue
de gardien de hockey
sur glace
& marcher tout droit
comme ces gens
aux yeux rivés
à leur mini écran.
Comme eux
ne jamais faire
un pas de côté.
Extrait de Mes tripes à London, recueil inédit.
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19/03/2015
COMMUNICATION ERA
Dans le hall de l’hôtel
vers 8 a.m.
alors que je sors
pour mon premier
cigarillo
cinq jeunes
– la vingtaine –
sont installés dans des fauteuils
autour d’une table basse
en train de pianoglisser
du doigt
sur leurs gadgets
dans un silence
de monastère bénédictin.
Extrait de Mes tripes à London, recueil inédit.
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15/03/2015
ORGANIC FOOD
Dans le quartier de Soho
je remarque
sur la vitrine
de plusieurs petits restaurants
la mention
100% organic food
Je me demande
ce que peut être
de la nourriture
non organique.
De la salade
de plastiques
& PVC divers ?
Un steak
de métal attendri ?
Les saucisses
du petit déjeuner
entrent-elles
dans la bouffe
non organique ?
Après vérification, « organic » signifie simplement « bio ».
Extrait de Mes tripes à London, recueil inédit.
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11/03/2015
ENGLISH BREAKFAST
Les petites saucisses
goûtent le plastique.
Les œufs pochés
goûtent le bizarre.
Les œufs brouillés
goûtent entre la saucisse
et l’œuf poché.
Le bacon grillé
ne goûte rien.
Les œufs cuits durs
les toasts
& les haricots sauce tomate
goûtent l’œuf cuit dur
le toast
& le haricot sauce tomate.
Le café...
Sans commentaire.
Heureusement
le prix du breakfast
est compris
dans la location
tout comme la mélopée
des canalisations d’eau.
Extrait de Mes tripes à London, recueil inédit.
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07/03/2015
ROOM TWO-TWO-SEVEN (III)
Dans la chambre 227
l’expression « tirer
la chasse »
a été remplacée
par celle-ci
beaucoup plus imagée :
« faire chanter
le diplodocus ».
Extrait de Mes tripes à London, recueil inédit.
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