10/10/2024
Sur un collage de Phil Lemaire (6)
GARGANGRUEL & PANTATUA
Un mètre trente à la naissance !
Quand il attrapait la chienlit
Et se soulageait dans son lit,
On aurait cru fosse d’aisance.
Il connut terrible croissance.
Il poussa comme un pissenlit.
Tout devint vite trop petit
Mais nul n’en eut vraiment conscience.
Lorsqu’arriva l’âge du rut,
Il n’eut bientôt plus qu’un seul but :
Trouver demoiselle à sa taille.
D’autres seraient devenus fous
Mais lui a gagné la bataille :
Il a son premier rendez-vous !
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (2)
10/09/2024
Tout spécialement pour Marco...
À la demande de Mac Bonetto sur le blog de Bella de Vnirfou, je mets en ligne ce texte paru dans le n°2 de la revue WAM! en juin 2021.
INITIATION
Il m’a enlevé le haut.
Il m’a caressé le dos
et la poitrine
de ses mains
très douces.
Il m’a ôté le bas.
Il m’a papouillé les fesses.
« Pour l’arrière
tu es trop jeune
mais ça viendra.
Ta bouche
Est superbe. »
J’étais un peu écœuré
par l’odeur de l’encens.
Il n’a défait
que trois boutons
de sa soutane.
Après m’être rhabillé
j’ai dû réciter
trois pater
et cinq ave
pour être pardonné
de la tentation
que je lui avais fait subir.
09:46 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (16)
10/08/2024
Sur un collage de Phil Lemaire (5)
LES QUATRE ÉLÉMENTS
Enfant, je rêvais d’apprendre le clavecin
Mais je suis devenu joueur de banjoline.
Claustré dans une tour en haut d’une colline,
Je m’emmerde à mourir comme un buveur sans vin.
Pour pouvoir expliquer le système sanguin,
On m’a écorché vif et changé en sanguine.
Mon rêve, c’était punk à chien. Ou coq. Ou fouine.
Je me suis fait avoir par un fieffé faquin.
Je suis un oiseau dont le nom à tous échappe,
Bientôt fini car mes œufs passent à la trappe :
Un grand chef étoilé s’en sert pour un soufflé.
Lors de sa projection au festival de Cannes,
Je suis tombée d’un film quand il s’est déchiré.
Quand je vais me lever, il me faudra deux cannes.
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (2)
25/07/2024
Sur un collage de Phil Lemaire (4)
L’HOMME DE DIEU
Il se montrait odieux,
L’orgueilleux missionnaire,
Sa bible et son bréviaire
Sous son bras souffreteux.
Sous d’effroyables cieux,
De Dieu le mercenaire,
Il allait, incendiaire,
Tromper les gens heureux.
Mauvais comme la peste,
Il n’avait aucun geste
Pour soulager malheur.
Aucune tempérance :
Il ne prêchait que peur,
Désespoir et souffrance.
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (3)
10/07/2024
Sur un collage de Phil Lemaire (3)
LA LAMPE DE LA VAMP
Je ne suis qu’une lampe avec son abat-jour ?
Vous n’imaginez pas combien je suis heureuse !
Voyez donc cette vamp dont je suis amoureuse
Que mes rayons câlins baignent avec amour…
C’est pour moi qu’elle est nue, alanguie et c’est pour
Moi seule que son ventre à la chair si pulpeuse
Expose sa toison et sa balafre aqueuse
Que je peux contempler sans honte et sans détour.
La cascade immobile de sa chevelure
Met en valeur son corps dans sa longue échancrure.
J’entr’aperçois ses seins fermes sous la blondeur.
Je vous interdis de la traiter de salope !
Partez ! Laissez-moi, abominable voyeur,
La regarder sans fin de mon œil de cyclope.
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (5)
28/06/2024
Sur un collage de Phil Lemaire (2)
EXPÉRIMENTATION
Avec l’abbé Lefranc, d’Armagnac amateur,
Nous éclusâmes trop, pas loin de la biture.
C’est lui qui l’invita. Translucide vêture !
Qui me fouetta les sangs, me rendit peloteur.
Je sais que j’ai péché. Pardonnez-moi, Seigneur,
D’avoir si tôt cédé à cette créature.
J’aurais dû être fort, refuser l’aventure
Au lieu de m’y noyer comme un piètre baigneur.
Jamais je n’aurais cru que cet infect succube
Eut pu faire de moi un Priam pour Hécube.
Ce fut septième ciel autant que nirvana !
L’effroyable démon me décupla le manche,
Me fit toucher l’extase et au lit me vanna.
J’avoue être partant pour la deuxième manche.
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (4)
13/06/2024
Sur un collage de Phil Lemaire (1)
LE BÉBITE
Gabriel, mon amour, qu’avais-tu dans les couilles
Quand, ce premier avril, tu vins m’inséminer ?
À distance, il est vrai : tu ne dus déminer
Aucun couloir piégeux parsemé de gargouilles.
De ce fait je n’eus pas droit à plein de papouilles,
Ton sexe – existe-t-il ? – n’eut rien à laminer.
J’ai toujours mon hymen. Pas de quoi me miner
Mais, mon amour, j’aurais apprécié un « Tu mouilles ! »
Cela dit, tu le sais, l’Enfant a vu le jour
Dans une étable entre un âne et un bœuf. Bonjour,
L’hygiène et les odeurs ! Heureusement, les mages
Ont apporté de bons sent-bon dans leurs flacons.
Mais, dis-moi, lorsque tu m’as rendu les hommages,
Gaby, mon amour, c’était quoi dans tes roustons ?
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (19)
08/04/2024
LES DEUX JUCHÉES ET LE DÉCHU
Sur son escabeau, Isabelle,
Sur son escabelle, Isabeau
Font la grimace à un vieux beau
Qui remugle un peu la poubelle.
Le vioque, un pied dans le tombeau,
Part à la chasse aux mirabelles
Sous les lourds lazzi des deux belles
Qui le traitent de vil corbeau.
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (4)
10/12/2023
LES RETRAITÉS
Ils ne veulent rencontrer
personne. Les voir ?
Lui faut arriver tôt
& avoir du bol. Il sort
parfois aux aurores hirsute
en diable & va faire
un brin de toilette à l’abreuvoir
là-bas puis remonte
direct au fenil : n’aime plus
trop la lumière. Elle c’est
plus facile. Quand il fait
chaud elle prend des bains
de soleil à poil dans la cour.
Elle vaut plus trop
le déplacement.
Un fils ? Chevelu & barbu ?
La trentaine ?
Cicatrices aux mains
aux pieds & au torse ?
Non
y a jamais eu ça
ici.
Extrait de ALÉAS JACTÈRENT À L’OUEST
Éditions Gros Textes, 2023.
Voir plus bas.
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (2)
13/07/2023
4th AVENUE
Elle s’est tellement allongée
au fil des années
que l’avenue
des Demandeurs d’Asile
se termine aujourd’hui
en culs-de-sac
aux frontières
nord-est et sud-ouest
du pays.
Extrait de AVENUES (Nouvelles loufoqueries citadines)
recueil en chantier
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (2)
16/06/2023
3rd AVENUE
Dès qu’au minimum
cinq jolies femmes
y déambulent
seules ou à plusieurs
l’avenue de la Verge
s’allonge
de quelques hectomètres.
Les maisons qui la bordent
ont heureusement
été construites
sur le principe
de l’accordéon.
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (4)
16/05/2023
BITURE
Au bar à vin,
À vingt, en vain
Nous attendîmes
Que Chester Himes
Arrive enfin.
Point il ne vint.
Nous descendîmes
Des clos de Nîmes,
Du Tricastin,
Du Puisseguin
Que nous vomîmes
De grand matin.
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (8)
28/04/2023
2nd AVENUE
La gent féminine
l’évite depuis toujours
– pas folles
les guêpes !
Les hommes qui s’y hasardent
sont téméraires
inconscients
ou en recherche
de sensations fortes.
L’avenue des Dépravés
a une abominable
réputation.
Extrait de AVENUES (Nouvelles loufoqueries citadines)
recueil en chantier
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (0)
07/04/2023
1st AVENUE
Toutes les fenêtres
sont des œils-de-bœuf
qui donnent du fil à retordre
aux menuisiers et vitriers
en cas de remplacement.
Toutes les portes
sont aréolaires
semblables aux trappes
des lance-torpilles.
Dans l’avenue des Cyclopes
aucune maison
ne possède de garage.
Extrait de AVENUES (Nouvelles loufoqueries citadines)
recueil en chantier
(STREETS est toujours disponible ici :
https://grostextes.fr/publication/streets-loufoqueries-citadines/ )
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (0)
19/02/2023
Distiques zérotiques (2)
Je savoure un cognac, une fugue de Bach,
Le chaton, très propret, chiant bien dans son bac.
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Glissant sur un étron, Lélian prit une pelle.
La pipe anodontique est la spécialité
D’une vieille rouchie qui vous pompe alité.
Joséphine insistant pour qu’on la rembougeât,
Trois généraux d’Empire offrirent plus d’orgeat.
Extraits de Distiques zérotiques
150 paires d’alexandrins
en hommage à Paul-Jean Toulet
par André Stas & Éric Dejaeger
À paraître chez TIRTONPLAN
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (2)
07/02/2023
Distiques zérotiques (1)
Quand tu auras fini d’avaler ta bouquette,
Nanesse, viendrais-tu bouffer ma bistouquette ?
Trop occupé à mater tous les popotins,
Félix Potin distrait marcha dans du crottin.
Alors qu’il défonçait une sénile ancelle,
Dieu fut tout étonné de la trouver pucelle.
Agrippine épuisa de nombreux belluaires,
Haut fait que ne chanta pas Charles Baudelaire.
Extraits de Distiques zérotiques
150 paires d’alexandrins
en hommage à Paul-Jean Toulet
par André Stas & Éric Dejaeger
À paraître chez TIRTONPLAN
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (11)
01/02/2023
TRASHAÏKU (2)
grêle neige vent
thermomètre sous zéro
trois sans-abri morts
Extrait de
TRASHAÏKUS
(Version intégrale augmentée)
à paraître prochainement
aux Éditions TIRTONPLAN
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (0)
26/01/2023
TRASHAÏKU (1)
garçonnet en pleurs
sphincter assez douloureux
prêtre rayonnant
Extrait de
TRASHAÏKUS
(Version intégrale augmentée)
à paraître prochainement
aux Éditions TIRTONPLAN
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (6)
06/11/2022
UNE BELLE HISTOIRE
Il n’osait plus la laisser seule
Quand elle se bourrait la gueule.
Dès qu’elle avait le dos tourné,
Il se reblanchissait le nez.
Chaque fois qu’elle était en crise,
Ça finissait par un striptease
Dans le jardin. Le vieux voisin
Matait ses seins, son popotin.
Lui s’en reniflait double dose.
Il ne pensait plus qu’à la chose
Et si elle se refusait,
Dehors, sans honte, il la violait.
Ainsi se déroulait leur vie
Qui ne faisait pas trop envie
Sauf pour le vieux qui restait vert
Sur son balcon, l’œil bien ouvert.
Le vieux mourut octogénaire
En l’ayant fait sa légataire.
Pour bien profiter du pognon,
Tous deux : désintoxication !
Moralité
Si ton voisin est vieux et riche,
De tes charmes ne soit pas chiche.
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (2)
27/10/2022
FIN D'UN MONDE
J’ouragane.
Je déluge.
Je tsunamise.
Je typhonne.
Je séisme.
J’éruptionne.
Je cataclysme.
Je tornade.
Je désastre.
Je trombe.
Je fléaute.
Je cyclone.
Ce vieux monde pourri
fait chier.
Quand arc-en-ciellerons-nous ?
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (11)
18/10/2022
ÉVITEZ LES NUITS BLANCHES
Il commence à 20h
jusqu’à 8h du mat’
du lundi au jeudi.
Muse à l’entretien ?
Une idée qui part
en couille ?
Un mot précis
qui vous échappe ?
Le poète de garde
est là pour vous aider !
Ses tarifs sont ceux
de la convention
de l’U.N.M.P.*
N’hésitez pas à faire appel
à ses services :
il est compétent
et on ne peut
plus sympathique.
* Union Nationale des Maisons de la Poésie.
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (4)
18/09/2022
ENCORE UN DE PERDU
J’avais un poème
vraiment débile
dans ma caboche d’imbécile
mais il est parti
faire son nid
dans le chêne du jardin.
Un élagueur
le retrouvera peut-être
un jour.
Surtout
qu’il n’y touche pas !
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (2)
04/09/2022
RONDEL DU TROU DU CUL
Chanté par Verlaine et Rimbaud,
Il ne sent pas toujours la rose.
Ci toutefois flattons le prose
Et son joli sphincter costaud,
Squatté par des bubons rougeauds,
Quelquefois atteint de sclérose.
Chanté par Verlaine et Rimbaud,
Il ne sent pas toujours la rose.
Quand il produit étron tout chaud,
Soudain nous voilà moins morose
Mais lorsqu’il ne fournit sa dose
Nous maudissons ce moricaud
Chanté par Verlaine et Rimbaud.
André Stas & Éric Dejaeger
Extrait de 100 % pur porc en 36 rondels
(voir plus bas)
09:05 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (2)
24/08/2022
RONDEL DE LA DAME LIBÉRÉE
Bien campé sur son destrier,
Mon sire partit en croisade,
Ceinture faisant palissade
Dépitant serf ou chevalier.
Un très habile serrurier
Au verrou porta l’estocade.
Bien campé sur son destrier,
Mon sire partit en croisade.
Je m’offris ainsi au premier
Venu puis jouis en cascade.
La founette en capilotade
J’ai pensé à mon fier guerrier
Bien campé sur son destrier.
André Stas et Éric Dejaeger
Extrait de 100 % pur porc en trente-six rondels
à paraître aux Éditions TIRTONPLAN
avec une couverture de Richard Kuthier
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (9)
15/06/2022
LE POÈTE ET LE BÉOTIEN
« Comme un crachin létal, la mort descend des cieux
Envelopper l’humain de son haleine infâme.
— Holà ! C’est quoi ? Non mais c’est quoi, putains de dieux ?
Tu vas pas nous gonfler avec tes états d’âme !
Tu vas pas nous botter tes douze pieds au fion !
— C’est de l’alexandrin, c’est pure poésie,
Vous n’y connaissez rien, espèce de troufion !
— Troufion ? Et pourquoi pas « Natif de Béotie » ?
— Tu fais chier, crétin ! Va te faire enculer !
— Calmez-vous, cher aède, un peu de retenue,
Dans la grossièreté ne devez basculer.
Vous mettez votre muse en petite tenue.
— Polymnie à poil, ça te ferait pas jouir ?
Vicelard de mes deux ! Crapuleux et obscène !
— Tout doux, ô roi des vers ! Ne veux plus vous ouïr !
Impossible avec vous de partager la scène. »
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (8)
03/06/2022
LA CLOCHARDE ET L'ÉGOUTIER
Une vieille dégoûtante
Qu’une grille d’égout tente
Pour se vider l'intestin
S’accroupit sur son destin.
Un égoutier, joyeux drille,
Passe la main par la grille
Et fiste l’intimité
Du bénitier tout mité.
Conseil :
À croupetons sans culotte,
Prenez garde à l’homme aux bottes.
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (15)
02/09/2021
COÏT CONTRARIÉ
Cupidon, canaillou, tira en l’air fléchette.
Culotté, l’angelot voulait faire un carton.
Coquin de sort, son trait atteignit Jeanneton,
Cette brave gamine appréciant la couchette.
Colin dans le fenil tripotait sa quéquette
Couronnée sur le gland d’un énorme bouton,
Cadeau empoisonné du pervers cureton,
Chut des nues en voyant approcher la jeunette.
Caramba! gémit-il. Que me veut ce tendron ?
Coco, dit-elle, viens ! Mon sexe est un chaudron !
Confus, le fan d’Onan lui dit : — Holà ! caillette,
Comment puis-je annoncer à ce con Cupidon,
Ce titi, que n’ai point de désir pour poulette ?
Casse-toi ! Laisse-moi décharger mon tromblon !
André Stas & Éric Dejaeger
Extrait de Sonnets alphabêtifiants
À paraître incessamment aux éditions Tirtonplan
Tirage limité à 50 exemplaires
Ceux qui acceptent d’acheter un chat dans un sac peuvent déjà réserver
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (0)
22/08/2021
LICENCIEUSES LANGUEURS
Légèrement vêtue, seins nus sous son polo,
Lola riait trop fort, abusant de champagne
Laurent-Perrier frappé en rêvant de l’Espagne,
L’Alhambra, l’Alcazar... mais survint Paolo.
Légende de l’arène et… du waterpolo,
Le ténébreux dit : — Viens, partons à la campagne
Libérer des toros, juste vêtus d’un pagne.
La belle rétorqua : — Olé ! D’ac mais mollo.
Libertad! hurlait-elle en montrant de la fesse.
Livide, chamboulé par une telle adresse,
Lorca dans ses pensées, il approcha la main.
Libidineusement, éberlué l’Ibère
Lutina le fessier sans rêver à demain,
Lança un Caramba! puis se mit en prière.
André Stas & Éric Dejaeger
Extrait de Sonnets alphabêtifiants
(26 exercices d’hostile au déjà lu)
À paraître aux éditions Tirtonplan
en tirage confidentiel
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (0)
10/05/2021
À LA GAINSBARRE
Le cul de Bobonne
Jouait du trombone,
Lâchant chapelets
De fétides pets.
Elle aimait, l’ancêtre,
Fermer la fenêtre,
Qu’on humât au mieux
Ses grisous vicieux.
Ça la faisait rire,
Presque du délire,
La vue de nos pifs
Se montrant rétifs.
En apothéose,
Pas d’odeur de rose :
Un infâme prout
Nous mettait knock-out*.
*Prononcé /’knᴐkut/
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (0)
17/02/2021
LA COLOMBE D'APOLLINAIRE
La colombe d'Apollinaire
A du regret dans le regard.
Sa roucoule a viré geignard,
Sa blancheur est démissionnaire.
Privée du moindre obituaire,
Petite proie pour charognard,
La colombe d'Apollinaire
A du regret dans le regard.
Pour son plumage mortuaire,
L'oiseau rêve d'un corbillard.
Le jet d'eau gelé en poignard
A transpercé de sa rapière
La colombe d'Apollinaire.
05:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (0)