05/11/2009
TRASHAÏKUS INÉDITS (1)
Au départ, Trashaïkus comptait quarante textes. D'un commun accord avec l'éditeur, nous n'en avons gardé que vingt-quatre. Voici deux inédits. Ce mini recueil fait maison et super bien présenté est toujours disponible aux Éditions du soir au matin pour la ridicule somme de 3 €.
piments rouges forts
grains de poivre vert tout frais
du sang dans les selles
poubelle gluante
pile d'essuie-mains douteux
bel avortement
05:33 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (23)
30/10/2009
NIHILISME À L'EAU DE ROSE
ni pied ni rime ni raison
ni peut-être ni oui ni non
ni femme ni homme ni bête
ni logique ni queue ni tête
ni de savant ni de linotte
ni laisse ni lien ni menottes
ni dieu ni diable ni personne
ni fleur ni bouquet ni couronne
ni peut-être ni oui ni non
ni neutre ni mauvais ni bon
ni ou ni quand ni quoi ni qu'est-ce
ni lien ni menottes ni laisse
ni pour ni contre ni peut-être
ni oui ni non ni dieu ni maître
ni foi ni loi ni concession
ni neutre ni mauvais ni bon
ni menottes ni bride ou lien
ni ta semi-liberté... RIEN !
Extrait de Pris de rhum
La plume Édition, 2000 (épuisé)
06:43 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (2)
24/10/2009
POUSSER LE VOLUME
Pousser le volume
pour s'incruster
de sa voix
qui frise la folie.
I don't need your fucking shit!
Pousser le volume
encore un peu
et se laisser
banderiller
par l'électricité des guitares
et la démence de la batterie.
I don't need your fucking shit!
Pousser le volume
à fond
et bousiller sauvagement
la Fender Stratoscaster
qu'on n'a pas...
I'm so goddamn young!
http://www.youtube.com/watch?v=2R5lcZFWEwg
http://www.justsomelyrics.com/114554/Patti-Smith-My-Generation-Lyrics
John Cale et Patti Smith
12:41 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (10)
22/10/2009
DÉBUT D'AUTOMNE
Mes moribondes espadrilles
usées jusqu'à la corde,
trouées aux gros orteils,
que vais-je en faire ?
Les enterrer dans le coin « Oiseaux » ?
Dans le coin « Chiens » ?
Inaugurer une parcelle « Chaussures aimées » ?
Les incinérer dans le poêle à bois
et répandre leurs cendres
sur la pelouse ?
Vraiment pas envie
de les foutre
à la poubelle
malgré l'odeur.
08:15 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (20)
14/10/2009
DEMI-CHRISTS
Demi-christs crucifiés sans croix
Alignés en étrange frise,
Marionnettes rouées de bise,
Elles n'ont rien du grand pavois.
Elles gigotent dans le froid,
Entravées là-haut par traîtrise,
Demi-christs crucifiés sans croix
Alignés en étrange frise.
Culs-de-jatte agités d'effroi,
Le vent les tord et les méprise.
J'ai mal au cœur pour mes chemises
Qui pendent par leurs mains sans doigts,
Demi-christs crucifiés sans croix.
10:06 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (6)
05/10/2009
L'ESCARGOT ET LE PLATANE
L'ESCARGOT ET LE PLATANE
(avec un truc entre les deux)
L'escargot qui s'élance
pour traverser la grand-route
est un gastéropode courageux,
sans peur ni reproche.
Il a collé
des bandes jaunes
fluorescentes
sur sa coquille.
La voiture de sport
(marque au choix)
qui avale la grand-route
est un monstre
sans peur ni reproche.
SQUWARTCH
À la sortie du premier virage
post-SQUWARTCH,
un vieux platane courageux,
sans peur ni reproche
est membre
de la S.D.E.C.*
Et il le prouve.
* Section de Défense des Escargots Courageux.
15:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (4)
24/09/2009
INDIGENTS DE DUBLIN (3)
(special issue for Hozan Kebo)
Nous suivons Nicholas Street
vers Saint Patrick's Cathedral.
Une dame âgée nous dépasse
se retourne tout sourire
et me dit (en anglais) :
« Hum ! Il y avait bien longtemps
que je n'avais plus senti
l'odeur du cigare ! »
Comment penser
à arrêter de fumer
après ça ?
Extrait de Indigents de Dublin (recueil instantané).
Épuisé.
20:38 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (0)
22/09/2009
RÉCURRÊVE
Je fais souvent ce rêve étrange
I met my love
et très montant...
J'entame la grimpette d'un long escalier
by the gas works wall
vers je ne sais où.
C'est facile au début
puis les marches se rétrécissent
dreamed the dream
et deviennent
de plus en plus hautes.
by the old canal
J'en arrive à du 7++
pour ceux qui ont tâté
I kissed my girl
de l'escalade.
Quand impossible d'aller plus haut,
je me réveille
by the factory wall
et vais pisser.
Dois-je consulter
un urologue ?
08:30 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (10)
21/09/2009
DIRTY OLD TOWN
À Shane MacGowan
qui n'en a rien à foutre.
Cette nuit
I met my love
à moitié blanche,
une reprise des Pogues
by the gas works wall
m'a trottiné dans la tête
de 2h18
dreamed the dream
à 6h27.
Manque de sommeil
ce petit matin
by the old canal
et même après deux cafés
bien serrés
I kissed my girl
toujours pas
bien éveillé.
by the factory wall
Je ne me plains pas :
au lieu des Pogues,
Dirty old town
ç'aurait pu être
une mégamerde actuelle...
Dirty old town
J'écoute en boucle
Rum Sodomy & the Lash.
Fine old night !
Dirty Old Town (traditional) par The Pogues :
Version studio : http://www.youtube.com/watch?v=kVUZuVZWHkk
Version live 1986 : http://www.youtube.com/watch?v=kfVsGapy5vQ
Version live 2008 : http://www.youtube.com/watch?v=9y9WIYb4q1o
07:35 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (4)
19/09/2009
DÉDUCTION
J'ai usé mes chaussures
À te faire du pied.
J'ai si bien insisté
Que mes orteils en furent
- Sans faire de chichis -
Couverts d'œils-de-perdrix.
J'ai pansé mes blessures
Et changé de souliers.
Je me suis demandé,
Après cette aventure,
Si ton derme avait cuit
Sous mes souliers ternis.
J'ai fini par conclure
Que, côté cutané
- Le mot n'est pas grossier -
Tu étais plutôt dure
Et que malgré leur prix
Tous les cuirs sont pourris.
Extrait de Pris de rhum.
La Plume Édition (2000).
Épuisé.
09:51 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (5)
16/09/2009
INDIGENTS DE DUBLIN (2)
- Je n'ai jamais vu autant
de parapluies cassés
sur les trottoirs,
me dit Coco.
Quand vous visiterez Dublin
ayez une pensée
en arpentant ses rues
pour tous ces pauvres parapluies
abandonnés par
leurs mécréants propriétaires
et morts
sans sépultures.
Extrait de Indigents de Dublin (recueil instantané).
Épuisé.
09:01 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (2)
15/09/2009
NOUS AVONS PEUT-ÊTRE...
NOUS AVONS PEUT-ÊTRE ABANDONNÉ TROP VITE
DE BONNES VIEILLES HABITUDES
La vache
qui devient folle,
le porc
qui attrape la peste
ou la grippe,
le poulet
qui chope la grippe itou,
le mouton
qui se prend pour Parkinson,
le poisson
qui se gave de mercure
&
comme dessert,
de la dioxine
dans pratiquement
tout ce que nous mangeons...
Vu la rareté
du curé,
va falloir se mettre à bouffer
du politicien !
TOP DÉPART !
Extrait de Ouvrez le gaz 30 minutes avant de craquer l'allumette.
Recueil inédit.
08:35 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (4)
14/09/2009
QUE FAIRE DE 10 DOIGTS ?
L'aveugle
apprend à lire
avec les doigts.
Le muet
apprend à parler
avec les doigts.
Le sourd
apprendra peut-être un jour
à entendre
avec les doigts.
Pourquoi pas ?
Mais
partout
il reste trop de doigts
sur des gâchettes.
Les manchots
ne sont qu'à moitié
excusés.
Extrait de Ouvrez le gaz 30 minutes avant de craquer l'allumette
Recueil inédit
08:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (6)
12/09/2009
LE POÈTE NE TIENT QU'À UN FIL
Sur un fin fil d’acier
imaginaire,
le poète fildeférise
de Villon à Prévert.
Les bras bien écartés,
il cherche sa « voix »
dans un sens unique :
c’est déjà assez dur
– vertige oblige –
d’aller de l’avant
et il se sent incapable
d’aller de l’arrière.
Tout en bas,
bien loin en dessous du poète,
quelques amateurs
de sensations fortes
attendent une bonne bourrasque,
qu'il aille enfin
voir de côté.
17:53 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (6)
INDIGENTS DE DUBLIN
Dans College Green
contre le mur
de la Bank of Ireland
un vieil homme à genoux
le buste penché
tient ses mains jointes
au-dessus d’une image pieuse
flanquée d’une bougie.
Quand nous repassons là
une heure plus tard
il n’a pas bougé.
Il n’a même pas un gobelet
pour mendier.
À quoi peut-il bien servir ?
Sa bougie, elle,
a un peu fondu.
Extrait de Indigents de Dublin (recueil instantané).
Épuisé.
10:52 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (6)
06/09/2009
LES CONDITIONS ATMOSPHÉRIQUES...
LES CONDITIONS ATMOSPHÉRIQUES HIVERNALES PROVOQUENT-ELLES DES ILLUSIONS D'OPTIQUE ?
Un soir de janvier 1999 vers 21h,
tempête de neige.
Je regarde par la fenêtre.
J'ai allumé le spot extérieur
pour apprécier pleinement
le spectacle
des sapins désarticulés
par les bourrasques.
Soudain,
je vois un type
qui traverse calmement
ma pelouse.
Grand,
mince,
cheveux longs,
moustache épaisse,
lunettes
et
grand chapeau noir à larges bords
qu'il maintient en place d'une main,
il traverse le champ lumineux
pour disparaître lentement
dans l'obscurité de la nuit.
Qui me croira si j'affirme
qu'un soir d'hiver,
15 ans après sa mort,
Richard Brautigan
a confondu mon jardin
avec son ranch du Montana ?
Extrait de Poèmes réincarnés dans un orteil aimé.
Les carnets du Dessert de Lune, 2001.
Épuisé.
08:00 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (6)
04/09/2009
PRÉCOCE AUTOMNE
« Mesdames et messieurs, voie 2, votre attention s’il vous plaît… Le train IC pour Bruxelles-Midi, Anvers-Central et Essen de 7h52 est annoncé avec un retard probable de 15 à 20 minutes. Veuillez nous en excuser. »
Sur le quai,
le grand vent
démoli les brushings.
Sur le quai,
les bourrasques
tordent les parapluies.
Les pattes d’eph
claquent comme drapeaux
et les robes
sculptent les postérieurs.
Sur le quai
le grand vent
dérobe les casquettes
des ados
qui se sentent tout nus.
En amont,
les bourrasques
brisent les caténaires…
« …de 7h52 est annoncé avec un retard indéterminé. Veuillez nous en excuser. »
On n’est pas sortis
de l’auberge en plein air…
18:18 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (0)
31/08/2009
QUELQUES CHIFFRES POUR BIOGRAPHES
31 août 2009 :
51 ans que je vis ;
48 ans que je vais à l’école ;
37 ans que je fume ;
36 ans que je bois de la bière
et autant que j’écris ;
29 ans que je partage ma vie
avec la même épouse ;
28 ans que je suis publié
en revues ;
26 ans que j’habite Launoy ;
25, 23 et 19 ans que je suis papa ;
13 ans que je suis publié
hors revues.
L’an prochain,
il suffira de faire
+ 1.
08:30 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (4)
25/08/2009
LECTURE-ÉPICERIE
Le 31 juillet 2009
en soirée,
dans l’épicerie littéraire
de Châteauroux-les-Alpes,
une douzaine de personnes
ont assisté à une lecture
par un inconnu
venu de Belgique
et même pas illustre.
Où étiez-vous
ce soir-là ?
En train de faire
la révolution ?
Sans moi ?
Non ?!
09:56 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (2)
24/08/2009
HHHHHHHH...
C'est en vain qu'elle s'époumone,
Bouche écartelée en tout grand.
Les décibels jouent les absents,
Il n'y a rien qui cacophone.
Pas le moindre son qui résonne.
Question vacarme, c'est choux-blanc !
C'est en vain qu'elle s'époumone,
Bouche écartelée en tout grand.
Malgré le vent qui tourbillonne
Dans la trachée du bon géant
Qui la soutient, c'est le néant.
Poupée d'un ventriloque aphone,
C'est en vain qu'elle s'époumone.
18:20 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (0)
23/08/2009
POUR FAIRE LE PORTRAIT D'UN ZOZO
Recollez les cheveux coupés en quatre.
Dénouez la tête de nœud.
Placez les yeux en face des trous.
Soufflez dans le nez en trompette.
Tirez vers le haut les oreilles basses.
Fermez la bouché bée.
Tendez le cou.
Laissez tomber les bras.
Bombez le torse en bleu fluo.
Ralentissez le ventre à terre.
Pour bien lever les pieds,
mettez une partie des jambes en l’air.
Malgré tout cela,
le résultat n’est pas garanti.
09:29 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (2)
21/08/2009
LE POWÈTE
Le powète doit bagouter !
Le powète doit connerier !
Le powète doit logorrhéer !
Faire de la powézie !
Faire dans la powézie !
Le powète doit grangueuler
avec son impossible tronche !
Le powète doit rêver
de se faire enterrer au Cher Lepèze
pour qu’on parle enfin de Lui
dans cent trente-deux ans,
quatre mois
et vingt jours.
10:22 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (6)
16/08/2009
GAFFE AUX DÉJECTIONS DANS L'ŒIL !
En été,
tard le soir,
quand le ciel s’indigote
avant de virer nuit,
j’aime rester
le nez en l’air
à voyeurer
les éclairs noirs
des pipistrelles.
11:04 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (0)
12/08/2009
LA COLOMBE POIGNARDÉE ET LE JET D’EAU REVISITÉS
La colombe d'Apollinaire
A du regret dans le regard.
Sa roucoule a viré geignard,
Sa blancheur est démissionnaire.
Privée du moindre obituaire,
Petite proie pour charognard,
La colombe d'Apollinaire
A du regret dans le regard.
Pour son plumage mortuaire,
L'oiseau rêve d'un corbillard.
Le jet d'eau gelé en poignard
A transpercé de sa rapière
La colombe d'Apollinaire.
17:17 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (4)
10/08/2009
FUMER PEUT NUIRE…
Au dos d’une boîte
de Wilde La Paz,
je lis :
« Fumer peut nuire
aux spermatozoïdes
et réduit la fertilité. »
Je n’ose imaginer
le calvaire
qu’aurait été
la vie sexuelle
de mon épouse
si je n’avais jamais
fumé…
10:48 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (2)
09/08/2009
LEGS
Calligramme publié dans
Last Call: The Legacy of Charles Bubowski
Lummox Press, 09/2004
08:30 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (0)
08/08/2009
RECYCLAGE MINÉRAL
Que feriez-vous
d’un tas de vieux cailloux
qui vous embête
depuis plus de vingt ans ?
Après de très longues réflexions,
j’ai décidé d’en faire
une murette
comme en Irlande
ou en Provence.
Problèmes…
Je ne me connais
aucun ancêtre celte
ni méridional.
La terre est basse
et mon dos mal en point.
Tout comme la foi
de la Soubirous,
les pierres sont très lourdes.
Allez,
encore deux jours de labeur
et j’en verrai la fin.
09:06 Publié dans Poésie (?) | Lien permanent | Commentaires (5)
07/08/2009
HAUTES ALPES
À deux mille
et quelques mètres
d’altitude,
dans le col
de la Bonette
(Hautes Alpes),
lire
On dirait que ça serait
la mer,
dernier recueil
de l’ami Roger Lahu,
permet de prendre
encore
de la hauteur.
Éditions Contre-allées
Collection Poètes au potager
6 €
Contact : dominique.fournil@laposte.net
Site web : http://poetesaupotager.over-blog.com/
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06/08/2009
CINQ HISTOIRES D'AMOUR
AMOUR NOCTURNE
Ton amour dort à poings fermés.
Je ne le réveille pas
le laisse à ses cauchemars
et à ses ronflements.
AMOUR EN CACHETTE
Ton amour adore jouer à cache-cache.
Tu gagnes toujours.
Je suis un piètre explorateur
qui reste sur sa faim.
AMOUR PASSAGER
Ton amour aime voyager vite.
Il prend sans cesse le TGV.
Sans moi.
Je hais les transports trop rapides.
AMOUR ANALGÉSIQUE
Ton amour souffre d’une migraine
à se taper le cœur au mur.
Pense un peu aux voisins
qui vont nous envoyer les flics !
AMOUR EN FUITE
Ton amour s'écoule.
goutte à goutte.
J'ai laissé un seau.
Je suis nul en plomberie.
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05/08/2009
LE POÈTE DE HAUT EN BAS
Son cerveau déraille
et débraille
et débraye.
Ses yeux visionnisent.
Ses oreilles oient
et jouissent
du chant des muses.
Son nez râle
de ses poils trop longs.
Ses lèvres déclament
à tout bout de champ.
Son cou gonfle.
Son tronc bombe.
Ses bras ballent.
Son nombril se miroire.
Son sexe attend.
Son cul pète.
Ses jambes statiquent.
Ses pieds puent.
Et de bas en haut,
c’est pire encore !
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